Selon l’AFP, la coentreprise de Renault et Plug est en « cessation de paiement ». L’information a été relayée par plusieurs sources syndicales, qui craignent une liquidation. Renault et Hyvia essaient de trouver « des solutions ».
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la filière hydrogène, ni pour l’industrie automobile qui fait face à de graves difficultés. Le sort de l’entreprise, basée à Flins (Yvelines), concerne 110 salariés. A ce stade, une porte-parole de Renault a précisé qu’Hyvia étudie « un projet de dépôt de déclaration de cessation de paiements ». Quant à la porte-parole de Hyvia, elle a indiqué de son côté que la situation de l’entreprise était « complexe » et qu’elle « travaille avec ses deux actionnaires au quotidien pour trouver des solutions ».
Ces derniers mois, Hyvia avait fait passer des messages sur la nécessité de soutenir la filière hydrogène au niveau de la mobilité. Par rapport aux utilitaires électriques, qui commencent à se multiplier dans les villes, les véhicules à hydrogène ont comme avantage une durée de recharge courte et une autonomie longue, proches du diesel, recherchées par les entreprises de logistique comme les collectivités locales. Mais leur prix est encore trop élevé. Et la fin des aides pour les utilitaires électriques (comme hydrogène) dans un contexte de crise budgétaire est venu doucher les espoirs.
Fin 2025, la coentreprise de Renault et Plug misait sur le nouveau Master (élu récemment van of the year à l’IAA de Hanovre) pour proposer un véhicule pus performant et plus abordable. Hyvia comptait ainsi se positionner face à Stellantis, qui propose des utilitaires Peugeot, Citroën et Opel à hydrogène depuis la fin 2021, et qui va élargir sa palette avec Fiat et RAM,