En ouverture de l’édition 2024 des JH2T, le Président de France Hydrogène, le maire de Dijon et la Présidente de la région bourgogne-Franche-Comté ont fait allusion au contexte politique qui pourrait retarder des prises de décision.
Le soleil est au beau fixe pour le démarrage de cette édition 2024. Et le maire de Dijon, François Rebsamen, se félicite de l’aboutissement de cette candidature qui s’est faite la main dans la main avec la région BFC. L’inauguration de la station de Dijon, hier, a marqué par ailleurs le début d’un projet ambitieux. « Un projet pertinent pour la France et l’Europe », a déclaré M. Rebsamen. Lequel se félicite de voir qu’il y a plus de monde que prévu, avec 800 inscrits.
Pour sa part, la Présidente de région Marie-Guite Dufay se dit « très heureuse d’accueillir cette édition, » 11 ans après celle qui avait eu lieu pour la toute première fois à Belfort. « On voit le chemin parcouru », a-t-elle souligné, faisant référence à l’ADN industriel très fort de la région (automobile, métallurgie) et au besoin de se diversifier. Ce cap sur l’hydrogène capitalise sur 40 ans de travaux universitaires et a débouché sur une filière industrielle avec McPhy et Forvia, sans oublier Gen-Hy et Inocel. « Des doutes se font sentir, mais ce n’est pas le moment d’arrêter », a dit Mme Dufay, qui a engagé 100 millions d’euros pour la région et souhaite qu’il y ait une massification pour que les prix baissent.
Interrogé sur le contexte politique, Philippe Boucly de France Hydrogène a évoqué des incertitudes et des décalages. La filière attendait notamment des précisions concernant le mécanisme de soutien à la production par électrolyse, de même que la révision de la stratégie nationale (qui était attendue pour le 14 juillet). « Ça n’éclaircit pas le paysage, et il y aura des retards dans les décisions », déplore M. Boucly.
Le maire de Dijon, François Rebsamen a réaffirmé le « besoin d’être accompagné par les pouvoirs publics ». Il a indiqué que les subventions pour la mobilité lourde étaient importantes mais pas suffisantes ». Et pour clore le chapitre des querelles politiques par rapport à ceux qui mettent en doute le bien fondé de l’hydrogène, Marie-Guite Dufay a déclaré que « ça fait partie des solutions ». « Si on s’arrête dès qu’on est inquiet, on ne fait plus rien », a lâché François Rebsamen juste avant de filer en séance plénière.