Piloté par GRTgaz, le projet Jupiter 1000 de Power-to-gas entre dans le concret à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le 20 février dernier, l’opérateur a injecté avec succès les premières molécules d’hydrogène produites par ce démonstrateur dans son réseau. Il s’agit d’une étape majeure dans le développement de solutions de décarbonation du gaz et de ses usages.
JUPITER 1000 est le premier démonstrateur de Power to Gas, à l’échelle industrielle, raccordé au réseau de transport de gaz en France. Cette technologie consiste à convertir l’électricité en gaz, hydrogène ou méthane de synthèse, pour l’injecter dans les réseaux existants. Elle permet ainsi de valoriser les excédents d’électricité renouvelable, grâce aux capacités massives de stockages et de transit des infrastructures gazières existantes. Dans un récent rapport, les opérateurs de gaz estiment que les réseaux existants peuvent accepter dès à présent un taux de 6 % en volume d’hydrogène en mélange et jusqu’à 20 % à plus long terme avec des coûts d’adaptations modérés.
Les prochaines semaines seront dédiées à l’optimisation du fonctionnement de l’ensemble de la chaîne de production, compression-injection, avant d’entamer les tests de performance et les analyses d’optimisation technico-économiques de l’installation.
Avec une capacité de production de 5 millions de kilowattheures d’énergie sur 3 ans, JUPITER 1000 permettra à l’ensemble des partenaires industriels du projet (CEA, CNR, Khimod, Leroux & Lotz, McPhy, Port de Marseille Fos, RTE, Teréga et GRTgaz) de tester le fonctionnement de l’installation et des équipements. Il servira aussi à évaluer l’impact de l’hydrogène sur les réseaux et son usage dans un process industriel.