L’AFHYPAC veut un plan national H2 ambitieux

Dans un communiqué, l’Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à combustible réclame de l’ambition et des moyens pour faire de la France l’un des leaders de l’hydrogène décarboné.  Elle formule en ce sens 12 propositions.

A l’heure où l’Europe et d’autres pays dont l’Allemagne mettent en avant l’hydrogène, l’AFHYPAC avance des chiffres significatifs.

La mise en exploitation sur la période 2020-2030 de 7 GW d’électrolyseurs, d’unités de CCS (captage de carbone) associées aux vaporeformeurs actuels permettant de traiter 130 000 tonnes par an, ainsi que d’autres solutions de production comme la thermolyse de biomasse, vont conduire à la production de près de 700 000 tonnes d’hydrogène renouvelable ou bas carbone à l’horizon 2030. Soit, près de la moitié du marché global estimé à cette date (1,35 millions de tonnes).

Cette trajectoire va permettre de réduire les émissions dans tous les usages (mobilités, chaleur, industries) pour atteindre plus de 4 Mt de CO2 évitées pour l’année 2030 et plus de 21 Mt de CO2 cumulées sur la décennie

Le développement d’une filière française couvrant une part significative de la chaîne de valeur, ainsi que l’émergence de nouveaux marchés de l’hydrogène, contribueront à créer des emplois industriels et de services sur le territoire français que l’on estime entre 120 000 et 250 000 emplois directs et indirects (soit sous la forme de création d’emplois nets, soit sous la forme de requalification d’emplois existants à plus haute technicité).

Toutefois, il  faut investir sur la durée. Pour être en capacité de concrétiser les objectifs nationaux, conformes à la PPE (programmation Pluriannuelle de l’Energie) les investissements des acteurs industriels et de la recherche sont estimés à près de 24 milliards d’euros (24 Mds€) sur la période 2020-2030. Pour créer le marché domestique, attirer les utilisateurs d’hydrogène en rendant l’hydrogène renouvelable ou bas carbone attractif vis-à-vis du fossile l’Etat doit se positionner en déclencheur avec un soutien à 4 niveaux : à la demande pour amorcer le marché ; à la production d’hydrogène ; aux infrastructures hydrogène ; au développement d’une offre technologique française.

Pour la décennie 2020-2030, ce soutien public nécessaire est évalué à 6,7 Mds€ pour l’investissement et 3,6 Mds€ en soutien à la production d’hydrogène renouvelable ou bas carbone.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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