Les ports belges d’Anvers et de Zeebrugge veulent se lancer dans l’hydrogène

Et une coalition de plus en faveur de l’hydrogène. Un consortium* formé autour du port d’Anvers a publié une étude de faisabilité qui conclut que l’importation de cette forme d’énergie renouvelable est une solution nécessaire et réalisable pour répondre aux besoins de la Belgique (et de l’Europe de l’ouest) à l’horizon 2030-2035. Les vecteurs d’énergie verte les plus prometteurs sont l’ammoniac, le méthanol et le méthane synthétique. Ils peuvent être déployés via des modes de transport existants – tels que les pipelines et surtout le transport maritime – et des marchés en expansion, ce qui favorise un démarrage rapide.

Le port d’Anvers est l’un des plus grands ports d’Europe et abrite un important pôle chimique avec la présence de BASF, Ineos, Monsanto, Exxon Mobil, et bien d’autres. Mais en Belgique, il n’y a pas encore suffisamment d’énergie éolienne ou solaire disponible, de sorte qu’une partie de l’énergie renouvelable nécessaire doit être importée. L’hydrogène pourrait justement aider le port à neutre sur le plan climatique d’ici 2050. Pour y parvenir, la Coalition a établi une feuille de route – une analyse conjointe de l’ensemble de la chaîne d’importation et de transport de l’hydrogène indiquant la meilleure façon de transporter l’hydrogène pour les différentes applications dans les secteurs de l’énergie et de la chimie.

A noter que le port d’Anvers est un acteur important de l’Alliance européenne pour l’hydrogène propre (European Clean Hydrogen Alliance), une organisation mise en place par la Commission européenne. Il y siège en tant que coprésident de la table ronde sur le transport et la distribution d’hydrogène propre.

*composé de DEME (leader mondial dans les travaux de dragage, des solutions pour l’industrie de l’énergie offshore et des travaux inframarins et environnementaux), ENGIE, Exmar, Fluxys, du port d’Anvers, du port de Zeebrugge et de WaterstofNet

Cet article vous a plu ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

Nos derniers articles

2