L’hydrogène considéré comme un pilier au niveau de l’innovation et des zones green deal

Dans le cadre de l’avenant venant enrichir le comité stratégique de filière (CSF) automobile, la place de l’hydrogène a été réaffirmée. Ainsi, cette forme d’énergie est bien prise en compte au sein des technologies disponibles et contribuant à l’atteinte des objectifs en matière de CO2. La filière mise sur une diversité de solutions (progrès des moteurs thermiques, gains liés aux hybridations, développement de l’électromobilité à batteries et à hydrogène, utilisation accrue des biocarburants et biogaz, potentiel des carburants synthétiques…) et réclame une neutralité technologique.

Pour sa part, le gouvernement rappelle qu’il a décidé un plan ambitieux pour la filière hydrogène et en a confié le pilotage à un conseil national de l’hydrogène. Les entreprises de la filière automobile et mobilité y sont représentées et s’engagent à contribuer activement à l’élaboration de la feuille de route technologique. Celle-ci permettra de faire un bilan des technologies existantes, définir les étapes clés à franchir pour atteindre les objectifs fixés et identifier les acteurs en capacité d’apporter les solutions technologiques et les moyens d’industrialisation associés, afin d’aider les pouvoirs publics à focaliser les soutiens sur les thématiques et projets prioritaires.

L’hydrogène fera aussi partie des thèmes privilégiés par le CORAM (Comité d’Orientation pour la Recherche Automobile et Mobilité), instauré en 2020 dans le cadre du plan de soutien automobile, afin de soutenir les efforts de R&D de la filière. Ce comité permet d’identifier de façon coordonnée les besoins de financement de l’innovation exprimés par la filière avant leur instruction par les instances du programme d’investissements d’avenir (PIA). L’hydrogène, au même titre que la digitalisation et la décarbonation des mobilités, l’électronique, l’intelligence artificielle, le recyclage ou encore la réutilisation des matériaux, font partie des stratégies d’accélération de l’innovation dirigées.

Le souhait est également de localiser en France la production de composants à forte valeur ajoutée. Si des premiers pas ont été faits avec un soutien dans le cadre du plan de relance (fonds R&D, fonds de modernisation, Fonds Avenir Automobile, IPCEI batterie, plans pour l’électronique de puissance et l’hydrogène…), il convient d’aller plus loin. La PFA souhaite ainsi des soutiens financiers et des dispositions fiscales ciblés mais durables sur des zones dites « Green deal », destinées à accueillir des clusters d’entreprises à haute valeur ajoutée (R&D et production) permettant de répondre aux besoins de l’automobile du futur.

Cet article vous a plu ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

Nos derniers articles

carte interactive monde