L’hydrogène médaille d’or des JO de Tokyo en 2020

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Si certains se demandent pourquoi les japonais font autant d’efforts en faveur de l’hydrogène, c’est en partie parce que cette forme d’énergie est jugée plus stable pour un pays qui a été traumatisé par la catastrophe de Fukushima en 2011. Le pays du soleil levant y voit aussi un moyen de diversifier son mix énergétique.

Le fait est que les investissements se justifient aussi par rapport aux Jeux Olympiques, que Tokyo va accueillir en 2020.

Ainsi, le gouvernement prévoit de construire 35 stations dans Tokyo pour les JO d’été, ce qui permettra à tout véhicule d’être à moins de 15 minutes d’un point de ravitaillement en hydrogène. L’entreprise japonaise JX Nippon Oil & Energy a été choisie en mars 2015 comme « partenaire or » de Tokyo 2020, dans la catégorie « services d’approvisionnement en pétrole, gaz et
électricité ». Sa marque ENEOS devrait participer à la construction de ce réseau.

En 2020, le gouvernement s’attend à avoir près de 6 000 voitures à hydrogène sur les routes pour les Jeux. Pour y parvenir, il a décidé de subventionner à hauteur de 3 millions de yens
(soit 22 mille euros) – dont 1 million de la part de la ville de Tokyo – les achats de voiture alimentées par une pile à combustible. Pour le moment, le seul modèle disponible est la Toyota Mirai,
Mirai, qui reste beaucoup plus chère que ses équivalents hybrides, essence ou électriques. Mais, le constructeur automobile prévoit de produire 2 000 exemplaires en 2016. Le marché va aussi s’étendre, avec l’arrivée de la Honda Clarity en avril 2016 et d’un modèle chez Nissan en 2017.

La ville de Tokyo souhaite également ajouter à son réseau de transports en commun au moins 100 bus à pile à combustible en 2020. Ce type de bus, développé conjointement par Toyota, (partenaire olympique mondial dans la catégorie « mobilité »), et Hino a déjà été testé en situation réelle en juillet dans la capitale japonaise.

Mais, il y aura un après-JO. En 2025, le nombre de stations dans la ville de Tokyo serait de 80, réduisant à 10 minutes le temps de parcours pour refaire le plein. Dans le pays, on dénombrerait 100 000 véhicules à pile à combustible. A ce même horizon, le gouvernement table sur un investissement dans les technologies liées à l’hydrogène de plus de 3 milliards de yens par an (soit 22 millions d’euros) et plus de 110 000 emplois dans le domaine.

(Source : rapport de l’Ambassade de France au Japon, service pour la science et la technologie).

 

*Dans le droit fil de l’Agenda olympique 2020, lequel prône la durabilité comme l’un de ses principaux piliers, Toyota travaillera de pair avec les comités d’organisation jusqu’en 2024 pour fournir des solutions de mobilité durable pour les Jeux afin de favoriser une mobilité plus sûre et plus efficace, avec notamment des systèmes de transport intelligents, des systèmes de gestion de la circulation urbaine et de communication de véhicule à véhicule. Ce partenariat permettra ainsi de laisser un héritage en termes de mobilité aux villes et aux pays hôtes.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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