Mobilité auto hydrogène : des volumes confidentiels en France mais en augmentation

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Mobilité auto hydrogène : des volumes confidentiels en France mais en augmentation

Si l’on en croit la PFA (Plateforme de la Filière Automobile Mobilités), il y a eu 306 véhicules à hydrogène immatriculés en 2023. Un chiffre très bas, mais qui a augmenté de 58,5 % par rapport à 2022.

En ce 1er janvier 2024, la publication des chiffres du marché de l’auto permet d’avoir une vision d’ensemble sur l’année 2023. La part des véhicules zéro émission (électrique plus hydrogène) a atteint 16,8 %, contre 13,3 %. La progression est sensible, en raison de la multiplication des modèles et de la stratégie des constructeurs (qui en raison de l’arrêt programmé des moteurs thermiques en 2023 en Europe anticipe largement la situation et met en avant des modèles électrifiés). La famille électrique est encore loin derrière l’essence (36,2 %) et l’hybride (33,5 %).

Bien évidemment, ce sont les véhicules à batterie qui font l’essentiel des volumes. Il s’en est écoulé 298 522 pour être précis. En comparaison, le chiffre de 306 véhicules à hydrogène paraît anecdotique (même si c’est trois fois plus que le nombre de véhicules au GNV). Mais, il marque une progression nette par rapport aux 193 de l’année d’avant. L’offre est aujourd’hui très limitée et le prix très élevé explique cette part de marché confidentielle.

La mobilité va se développer dans d’autres pays

Aujourd’hui, les clients sont des collectivités et des entreprises, en lien avec des écosystèmes territoriaux. Ces « early adopters » vont aider à faire démarrer la filière. Quand on se replonge plus de dix ans en arrière, les volumes des premiers véhicules électriques à batterie lithium-ion étaient aussi ultra-confidentiels. Il a fallu finalement que le véhicule électrique soit rendu obligatoire pour que le marché puisse vraiment décoller et sortir du ventre mou à 1 ou 2 %.

L’hydrogène va aussi prendre du temps à trouver sa place. Il est à noter en revanche que certains pays sont plus ouverts à cette forme d’énergie, en particulier aux Pays-Bas. Et hors d’Europe, il sera intéressant de voir comment le marché va aussi se développer en Chine et aux Etats-Unis. Les deux constructeurs français inscrivent leur offre dans la durée, tout comme les équipementiers qui voient une place pour la pile à combustible, y compris dans l’automobile pour les usages intensifs.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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