Oreca dévoile son banc d’essai pour moteurs H2

Comme il l’avait annoncé en début d’année, le groupe spécialisé dans la compétition automobile a aménagé un de ses bancs d’essais, qui peut désormais accueillir des moteurs à hydrogène. Il l’a présenté ce jeudi à Nevers Magny-Cours.

Une étape très symbolique, alors qu’Oreca doit célébrer prochainement ses 50 ans. Au début de 2022, le groupe a décidé de développer un moteur à hydrogène afin d’accompagner l’évolution du sport automobile vers la décarbonation. L’intérêt de la solution vient du fait que l’hydrogène gazeux peut se substituer à un carburant traditionnel et être injecté directement dans la chambre de combustion. Il n’y a pas d’émission de CO2 et très peu de pollution, les rejets d’oxydes d’azote (NOx) étant réduits de 50 % et ceux de particules de 80 %. Il y a un travail d’adaptation autour du moteur à essence, afin de le rendre compatible avec l’utilisation de l’hydrogène.

L’autre élément essentiel est le banc d’essai. Oreca a doté l’un de ses bancs moteur d’un système complet d’alimentation en hydrogène. Il se compose d’une plateforme de stockage en extérieur et d’un système permettant d’alimenter en hydrogène l’intérieur de ce banc. Il a également été équipé de l’ensemble des capteurs et système de sécurité liés à l’utilisation d’hydrogène (zone ATEX). Ce « banc hydrogène » peut notamment être utilisé pour tester des moteurs à combustion interne hydrogène, dont ceux actuellement développés par ORECA, ainsi que les chaînes de traction pourvues de piles à combustible.

Le groupe va s’en servir dans le cadre de ses projets, par exemple afin de répondre au programme « Dakar Future », le plan de transition énergétique lancé par le rallye-raid. Oreca souhaite ainsi équiper les véhicules des concurrents du Dakar dès 2024. Il se dit convaincu par le potentiel de l’hydrogène en compétition.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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