Dans une interview au Monde, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, estime que « la question de la pérennité des compagnies pétrolières est posée ». Se définissant davantage comme un producteur d’énergie, le groupe français tient compte de l’évolution et vise une neutralité carbone à terme. Il est donc prêt à s’engager dans les énergies alternatives, mais il prévient que le monde ne va pas changer fondamentalement d’ici 2030. Il n’y aura pas de « grand soir ».
Sur le véhicule électrique, le PDG de Total estime qu’il va arriver « progressivement », mais « il faut que les gouvernements accélèrent sur les bornes de recharge. S’ils ne financent pas les infrastructures sur les longues distances, les clients ne vont pas changer leurs habitudes. Or, les infrastructures vont moins vite que les constructeurs automobiles ». Et de souligner : « Total est prêt à investir, et d’ailleurs il le fait, mais on a besoin de soutiens publics massifs de soutien. Dans les 30 stations que nous avons équipées sur les grands axes, nous avons seulement deux ou trois clients par jour… ».
M. Pouyanné cite également le gaz parmi les alternatives. « Il faudra le verdir de plus en plus, avec du biométhane (issu de déchets agricoles) ou de l’hydrogène décarboné ». A ce propos, le PDG de Total évoque le « Green Deal » européen qui veut développer la filière hydrogène. « Je suis favorable à ce qu’on fixe des seuils minimaux de gaz vert ou d’hydrogène dans le gaz, comme on l’a fait avec les agrocarburants. Au début, cela coûte cher, mais si on crée un marché de grande taille, on peut faire baisser les coûts », déclare-t-il.
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