Pas de PME et de start-up au sein du Conseil national H2 : « une occasion manquée » ?

Président de Rougeot Energie, une ETI de Bourgogne Franche-Comté spécialisée dans les énergies renouvelables et l’hydrogène, Christophe Rougeot accueille favorablement la création du Conseil national de l’hydrogène. Il regrette toutefois l’absence de représentants des petites entreprises et des nouveaux entrants, plus au fait de la réalité du terrain et des freins au déploiement.

« C’est une bonne chose, car la filière doit se structurer, mais la liste des membres de ce Conseil ressemble plutôt à celle de la dernière promotion d’honneur » : avec son habituel franc-parler, Christophe Rougeot relève surtout la présence de grands groupes au sein de l’organisation avec les noms de grands énergéticiens comme Air Liquide, EDF, ENGIE, Total… Le Conseil comprend aussi des représentants de grands industriels du transport (Airbus, Alstom, Faurecia) et de l’industrie (ArcelorMittal) et de la construction (Vicat) qui représentent leur filière. Il y a bien une exception avec McPhy, qui reste une entreprise à taille humaine, mais dont la récente levée de fonds et l’arrivée de nouveaux investisseurs ont déjà changé sa dimension économique.

Pour le Président de Rougeot Energie, « il serait avisé de compléter la liste par l’ajout de petites entreprises ». « Elles connaissent mieux les réalités sur le terrain et peuvent témoigner des freins qu’elles rencontrent, notamment au niveau du financement de projets », indique-t-il. A travers France Hydrogène (ex-AFHYPAC), les ETI et start-up peuvent faire entendre leur voix, reconnaît au passage le dirigeant. Lequel parle néanmoins d’une « occasion manquée » en ce qui concerne le Conseil national H2.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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