Présidentielle : et l’hydrogène alors ?

Dans sa dernière newsletter, Hynovations, l’AFHYPAC interpelle les candidats à l’élection Présidentielle en leur disant que « la transition énergétique ne se fera pas sans l’hydrogène. Cet édito, signé Pascal Mauberger, est à lire ici.

Pour le moment, on ne peut pas dire que cette thématique soit très présente dans les discours des 11 candidats. Ce que déplore Jean-Lucien Hardy. Ce fonctionnaire Européen, qui tient un blog sur Mediapart (Hydrogène renouvelable…Hardyment vôtre), constate que seule Marine Le Pen soutient la filière hydrogène. Il lui décerne un « bravo » pour sa « clairvoyance », même s’il ne partage pas ses idées. M. Hardy a lancé un appel pour que Jean-Luc Mélenchon évoque l’hydrogène renouvelable, dans l’Emission Politique sur France 2. Mais, cet appel semble ne pas avoir été entendu. Toutefois, le candidat de la France insoumise à rédigé le tweet suivant, en janvier dernier, lors d’un déplacement à Périgueux : « désormais, on sait fabriquer du méthane avec l’électrolyse qui génère de l’hydrogène qu’on mélange au CO2 ».

Le CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile) a essayé lui aussi d’interpeller les candidats sur les évolutions de l’automobile. Il pu recueillir les avis de 5 candidats (François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen). Si l’on en croit le site Autoactu.com, qui a assisté à la restitution, Marine Le Pen a été encore une fois la seule candidate à vouloir développer la filière hydrogène et produire des véhicules à hydrogène en France. Précisons que la candidate du FN demande que l’Etat stratège mette « tout en œuvre pour que l’industrie française passe rapidement à la production en grande série des voitures à hydrogène ». Une fois qu’elle sera propre, « la voiture ne souffrira plus de diabolisation », souligne Mme Le Pen.

Devant le WWF, en février, Emmanuel Macron s’est engagé à tenir une concertation avec les industriel en vue de la diversification de la production vers plus de voitures hybrides, électriques ou à hydrogène et à accélérer le déploiement de bornes électriques sur tout le territoire. L’ancien ministre de l’Economie est censé connaître le sujet, puisqu’il avait reçu – tout comme Ségolène Royal – un rapport sur le sujet, réalisé par le conseil général de l’économie (CGE) et le conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), deux structures intégrées à Bercy. Son programme fait simplement mention du stockage d’énergie et des réseaux électriques intelligents.

En cherchant bien, on peut trouver sur le site de Jacques Cheminade une vidéo, où il répond à la question, « peut-on abandonner le pétrole pour l’hydrogène ? ». De la même façon, un entretien publié dans Sciences et Avenir, il y a quelques semaines, permet à François Asselineau – interviewé par Hubert Reeves – de déclarer que  » la voiture électrique, la technologie hydrogène sont de bons moyens pour viser un secteur du transport avec zéro émission ».

D’autres candidats (François Fillon, Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan) plaident plutôt en faveur de la voiture électrique à batterie.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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