Qairos primé au salon des maires

Un coup de pouce pour la filière H2 à partir de la biomasse : la start-up Qairos Energies, basée à Loué (Sarthe), va être distinguée pour son projet d’usine de transformation de chanvre en hydrogène.

Alors que l’on ne parle généralement que d’électrolyse pour l’hydrogène renouvelable, la biomasse a aussi un rôle à jouer. Et c’est précisément l’objet de ce prix, dans la catégorie « Energies renouvelables », qui va être remis cet après-midi à Jean Foyer, le Président de Qairos Energies. En fait, le prix en lui-même n’a rien à voir avec le salon des Maires (qui remet ses propres prix de l’innovation territoriale). Ce coup de coeur a été décerné en octobre dernier, lors de la première rencontre nationale des industriels de la décarbonation qui se tenait à Paris. Mais, le cadre a semblé idéal pour le comité stratégique de la filière nouveaux systèmes énergétiques pour la remise du prix.

Et ce sont donc des représentants des entreprises Schneider Electric et GRDF (membres du comité stratégique de filière), ainsi que le maire du Mans, Stéphane Le Foll, qui vont remettre ce prix à 15h30.

L’entreprise Qairos Energies va être récompensée pour son projet d’usine de transformation de chanvre en hydrogène, basé à Trangé, près du Mans. « C’est une grande fierté d’être reconnu au niveau national comme producteur d’énergies renouvelables » réagit Jean Foyer, le président de la société basée à Loué. Et pour tout dire, il ne s’y attendait pas. Ce prix est en tout cas une façon d’interpeller les dirigeants politiques et de faire comprendre qu’il y a d’autres façons de produire l’hydrogène, grâce à un gaz renouvelable.

« Avec le chanvre, c’est un cycle très court du carbone, ça pousse en trois mois et demi. En plus, c’est une graine pour nourrir les animaux », détaille Jean Foyer. Mais si son projet séduit, il n’est pas encore fonctionnel. L’usine de transformation devait être opérationnelle en 2022, mais n’a toujours pas l’autorisation de fonctionner. « A partir du moment où on aura une validation par l’Etat de la reconnaissance du mode de production de gaz divers, on pourra dérouler. Mais personne aujourd’hui ne sait quand est ce que ce mécanisme de soutien sera présent. J’ai beaucoup de signaux positifs », indique le président de Qairos Energies.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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