Dans le cadre du nouveau défi que se lance l’explorateur suisse, un navigateur et ingénieur français aura la tâche de superviser la conception et la construction de l’avion. On vous présente Raphaël Dinelli.
Le site de Climate Impulse nous apprend que ce français, basé aux Sables d’Olonne (Vendée), est un navigateur avec un joli palmarès : vainqueur de la Jacques Vabre 1997, 3e de la Route du Rhum 1998) et quatre tours du monde (10e du Vendée Globe 2008) à son actif. Il est également directeur de recherche du Laboratoire Océan Vital, qui propose de « la recherche appliquée aux solutions ENR de demain ». Avec son équipe, il a par exemple développé une éolienne à axe vertical, ainsi qu’un programme de recherche sur l’encapsulation des cellules photovoltaïques.
Raphaël Dinelli est également ingénieur en matériaux composites et expert dans le domaine des énergies renouvelables. Et s’il connaît bien la mer, son travail porte sur l’aviation verte. Lors de la COP21 à Paris en 2015, il a présenté son avion hybride bioénergie/solaire électrique, baptisé l’Eraole. La version 2 devait d’ailleurs intégrer de l’hydrogène. Avec 200 heures de vol et un record d’autonomie et d’altitude à son actif – plus de 10 heures à près de 10 000 pieds – il ne pouvait que s’entendre avec Bertrand Piccard.
Une rencontre déterminante avec Bertrand Piccard
Sur son compte LinkedIn, il se dit « touché par son vécu, son histoire, ses inspirations ». Et leur rencontre a tout changé : « Nous nous rendons compte que nous avons cette vision commune : faire avancer les technologies pour offrir un monde nouveau. Une synergie commune voit le jour. C’est de cet ADN et des expériences Eraole et Solar Impulse que naît Climate Impulse ».
Avec son bureau d’études 49 Sud, Raphaël Dinelli sera en charge de la supervision générale du projet. La structure est également en charge de la sécurité (avec Airbus), du programme d’essai en vol (en lien avec Daher et la DGAC), de l’encapsulation des cellules solaires, du « power bloc traction hydrogène », et enfin de la construction et de l’assemblage.
« Le défi technologique majeur est de construire un avion autour de deux réservoirs d’hydrogène liquide maintenus à -253°C, alimentant des moteurs électriques à travers des piles à combustible », indique-t-il sur le site de Climate Impulse.