Dans le cadre d’une étude datant du mois de décembre, et portant sur le stockage d’hydrogène, la firme de consulting estime que les véhicules électriques à batterie et ceux utilisant de l’hydrogène gazeux seront majoritaires dans la décennie à venir, l’hydrogène liquide restant très limité.
Pour Roland Berger, le marché du stockage de l’hydrogène présente un potentiel inédit dans les secteurs de la mobilité et des infrastructures (véhicules lourds, transports urbains et agricoles, aérospatial…). Et sur un total de 9,5 milliards d’euros d’ici 2030, 6,7 milliards concerneront les mobilités (dont la moitié, 3,1 milliards sur la mobilité lourde). Le cabinet estime au passage que ce sont les piles combustibles qui remporteront le match, la technologie étant jugée comme la plus performante en termes de coûts, consommation d’énergie et autonomie. Et elles seront associées à de l’hydrogène gazeux, pour une autonomie moyenne de 600 km. Le réservoir de type IV sera dominant jusqu’en 2035.
Ce marché de la mobilité sera très éparpillé, avec des applications aussi diverses que les voitures (dont utilitaires et pick-ups de moins de 6 tonnes), les bus, les camions, les engins de construction, les tracteurs et les chariots de manutention. L’aviation et le maritime ne seront concernés qu’après 2030, selon l’étude.
L’hydrogène liquide sera pour 2040
La part de l’automobile sera minoritaire en 2030, avec un peu plus de 3 % de parts de marché. Si l’on raisonne à l’ensemble de la mobilité routière, Roland Berger estime que 10 constructeurs affichent leurs ambitions sur ce marché, à commencer par Renault, Stellantis, Huyndai ou Toyota. Les acteurs européens se positionnent notamment sur les véhicules utilitaires légers. Forvia, Plastic Omnium ou Hexagon Purus couvrent quant à eux de larges segments de marché. La pénétration sera importante sur les autocars (26 %), les trains (23 %), les bus (9 %) et les camions (4 à 6 % en fonction du tonnage).
Selon l’étude, le moteur à hydrogène n’aura que des applications de niche, et à titre transitoire. Quant aux solutions alternatives, comme la cryo-compression et l’hydrogène liquide, elles arriveront plus tard. Le cabinet estime que les camions, les autocars et les trains pourront utiliser de l’hydrogène liquide à horizon 2040, sans pour autant renoncer au gazeux.
Enfin, le marché des stations représentera 2,8 milliards en 2030.