Sécurité liée à l’hydrogène : le point sur les risques et les solutions apportées

Sécurité liée à l’hydrogène : le point sur les risques et les solutions apportées

Suite à l’incendie des 7 bus à Belfort cette nuit, il est essentiel de rappeler que les risques liés à l’hydrogène sont connus et font l’objet d’une documentation. Le point, à partir d’une note de France Hydrogène.

Le site de l’association a publié fin 2023 une note de décryptage qui reste d’actualité. Elle énonce, d’entrée de jeu, que « comme toute énergie, l’hydrogène présente des risques qui doivent être connus et maîtrisés ». Utilisé depuis des décennies dans l’industrie, la technologie est « sécurisée et régulée, au niveau national et international ».

Les équipements, notamment les réservoirs, sont soumis à de nombreux tests de sécurité drastiques afin d’évaluer d’une part le maintien de leur intégrité en situation accidentelle et d’autre part le niveau de fiabilité des dispositifs de sécurité. Il faut savoir que des tests sont régulièrement réalisés (par l’Ineris notamment) sur des équipements, par exemple, sur les réservoirs à hautes pressions qui équipent les voitures. Ils sont soumis à des feux, des chutes et même des tirs de balles.

Les réservoirs sont testés et certifiés pour 15 000 cycles de remplissage (1 plein par jour pendant plus de 40 ans), et pour résister mécaniquement à 2,25 fois la pression de service (1 575 bar pour un réservoir de 700 bar).

Des stations extrêmement sécurisées

S’agissant des stations, elles sont soumises depuis 2018 à une règlementation qui régit la manière de concevoir et d’exploiter ces installations pour garantir la sécurité de l’utilisateur. Les stations sont « extrêmement sécurisées, avec des systèmes de protection vis-à-vis notamment du risque de surpression. En particulier une purge complète à l’azote du circuit de remplissage est systématiquement effectuée avant et après le plein afin qu’aucune émission d’hydrogène n’ait lieu au contact du véhicule ou de l’utilisateur. Ces stations sont munies d’équipements de première intervention et de systèmes d’arrêt d’urgence ».

Quid de l’accidentologie ? La base Aria, tenue par le Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels (Barpi) de la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR), ne recensait – en 2021 – que377 accidents impliquant l’hydrogène dans le monde, sur une période de 30 ans, essentiellement dans l’industrie lourde consommatrice d’hydrogène (chimie, raffinage…), dont 251 en France, lesquels ont conduit au décès de 7 personnes.

« Le véhicule hydrogène ne présente ainsi pas plus de risques que les véhicules thermiques ou à batterie, ces risques sont simplement différents », conclut la note de France Hydrogène.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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