Soonly : un labo pour faire progresser la connaissance sur le moteur à hydrogène

Soonly laboratoire
Soonly : un laboratoire pour faire progresser la connaissance sur le moteur à hydrogène

Ce lundi, l’Université d’Orléans (à travers son laboratoire Prisme) et l’équipementier Phinia (ex-BorgWarner) ont inauguré le laboratoire Soonly. Durant 7 ans, il s’intéressera aux problématiques d’injection de l’hydrogène et possiblement à terme à d’autres vecteurs énergétiques

Son nom est donc SOONLY pour « Spray & cOmbustiOn for greeN mobiLitY ». Et l’inauguration a eu lieu en présence de Todd Anderson, le CTO de Phinia, un industriel très engagé dans la région, et plus globalement sur le moteur à hydrogène. Il se trouve que l’un des principaux sites pour le développement des systèmes alimentés à l’hydrogène est situé à Blois, avec 1 000 employés. Celui-ci dispose d’une ligne prototype intégrée au centre technique, qui permet la fabrication de composants en avance de phase afin de tester leurs performances et leur durabilité sur les différents bancs d’essai. L’un des utilitaires Stellantis embarquant un moteur H2 était exposé ce jour à Orléans.

Pour sa part, le laboratoire PRISME (Pluridisciplinaire de Recherche en Ingénierie des Systèmes, Mécanique et Énergétique) est commun à l’Université d’Orléans et l’INSA-Centre Val de Loire. Son département FECP (Fluides, Energie, Combustion, Propulsion) développe des actions de recherche dans le domaine des transports (automobile, aéronautique), en particulier dans la combustion hydrogène. Il collabore de longue date avec Borgwarner (et maintenant Phinia). Le labo Prisme a aussi une expertise sur les e-fuels et l’ammoniac.

Favoriser la connaissance et demain la formation

L’objectif du laboratoire SOONLY est d’accroître et consolider le niveau d’expertise et d’excellence au sein de chacune des parties ; de construire une vision commune et définir une politique de recherche ambitieuse pouvant aboutir à des innovations et des publications de haut niveau ; mais aussi de développer les compétences scientifiques de chacune des parties en favorisant les échanges interdisciplinaires entre chercheurs, ingénieurs, post-doctorants et étudiants.

Phinia estime que certaines parties du monde continueront pendant longtemps à utiliser un moteur à combustion. L’hydrogène permet de réduire drastiquement les émissions de CO2. D’autre part, selon cet acteur, les constructeurs ne pourront pas décarboner une partie de leur gamme en misant seulement sur la batterie et la pile à combustible.

Il est à noter que l’Université d’Orléans organisera le 16 mai une journée d’étude avec la SIA sur le thème des moteurs à combustion hydrogène. L’édition de 2023 avait été un succès.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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