Stellantis : 20 ans d’expérience dans l’hydrogène

Stellantis expérience hydrogène

Dans son dossier de présentation des nouveaux utilitaires H2*, le groupe issu de la fusion entre Stellantis et Fiat-Chrysler indique qu’il a plus de 20 ans d’expérience dans l’hydrogène et la pile à combustible. PSA et Opel ont en effet travaillé activement sur le sujet, plus en tout cas que Fiat dont le seul fait d’armes est une Panda à hydrogène présentée en 2005.

En 2006, le constructeur français avait présenté une première pile à combustible (Genepac), développée en partenariat avec le Commissariat à l’énergie atomique. Sous la marque Peugeot, plusieurs concepts ont été présentés dans des salons, dont le Taxi PAC dès 2001, la célèbre voiture de pompiers H20 sur base de 206 en 2002, ou encore le Quark en 2004. La marque au lion a aussi développé en 2009 la 307 CC FiSyPAC, qui embarquait à la fois une pile à combustible et une batterie. Le dossier de Stellantis intègre même la photo d’une 604 avec la mention « Hydrogen powered », ce qui témoigne d’un intérêt bien antérieur.

Certains se souviendront peut-être de la GT by Citroën, un concept-car développé par Citroën pour le jeu Gran Turismo en 2008 et qui fonctionnait à l’hydrogène.

Pour sa part, Opel a développé plusieurs prototypes du temps où la marque appartenait à General Motors. Dès l’an 2000, Opel démarrait déjà des tests avec le prototype HydroGen1. Sous sa carrosserie de Zafira classique, celui-ci embarquait une pile qui fournissait de l’électricité à un moteur asynchrone triphasé, développant 55 kW (75 ch) avec 251 Nm de couple. Une batterie tampon couvrait les pics de demande de puissance. En 2001, une flotte de 20 HydroGen3 (un prototype plus évolué) était testée par des clients essayeurs. La puissance avait été portée sur cette évolution à 60 kW (82 ch), permettant d’atteindre une vitesse de pointe de 160 km/h. Lors du Fuel Cell Marathon de 2004, deux HydroGen3 ont parcouru près de 10 000 km à travers l’Europe, de Hammerfest en Norvège à Lisbonne au Portugal.

Au volant d’un HydroGen3, le pilote de Grand Prix Heinz-Harald Frentzen a remporté également le Rallye de Monte-Carlo 2005 des voitures à propulsion alternative. Opel a développé une quatrième génération de véhicules à pile à combustible, à bord du HydroGen4. Elle était cette fois constituée de 440 cellules connectées en série et délivrait en continu une puissance de 73 kW (100 ch), et atteignait en crête 94 kW (128 ch). À partir de 2008, une flotte de prototypes HydroGen4 a commencé à démontrer sa pertinence pour un usage quotidien dans un projet parrainé par le Ministère fédéral allemand des transports – le Clean Energy Partnership (CEP) – à Berlin, puis plus tard à Hambourg, au Bade-Wurtemberg, puis dans les autres lands de Rhénanie du Nord-Westphalie et de Hesse.

*Citroën Jumpy, Peugeot Expert et Opel Vivaro, avec une pile de 45 kW, trois réservoirs de 120 litres (4,4 kg d’hydrogène) et une batterie de 10,5 kWh

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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