STMicroelectronics et l’hydrogène : qui peut le « puces » peut le moins

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STMicroelectronics et l’hydrogène : qui peut le « puces » peut le moins

Sur son site de Tours, le fabricant de puces se dit prêt à acheter de l’hydrogène vert produit localement pour aider à l’émergence d’un écosystème.

Le site de ST à Tours produit 12 milliards de puces par an (l’équivalent de 1 % de la production mondiale). Et dans le cadre de son process, il utilise déjà de l’hydrogène. Il s’agit d’hydrogène gris, dont la consommation est de plusieurs centaines de kilos par jour. Venu en voisin jusqu’à Blois, où se tenait aujourd’hui le colloque H2 au Centre, le responsable du site de ST à Tours, Stéphane Martinez, a présenté la vision stratégique de l’entreprise.

Il a rappelé que l’engagement du groupe est d’atteindre la neutralité carbone en 2027. M. Martinez a ensuite évoqué les leviers d’action, dont le verdissement de l’hydrogène. Après avoir pris langue avec les pouvoirs publics, le directeur du site de Tours a décidé de se rapprocher des porteurs du projet Hy’Touraine, à savoir Touraine Vallée de l’Indre, la métropole de Tours, le SIEIL 37 et Loches Sud Touraine. C’est ainsi qu’il a pris l’engagement d’acheter une partie de la production d’hydrogène vert, dès lors que Lhyfe aura démarré les opérations de son usine.

Sur scène, Mr Martinez a exhorté la région et les politiques à susciter le développement des usages. Il a appelé à faire circuler des trains, des autocars, des camions. « Plus il y aura d’usages, plus il y aura de production d’hydrogène, et moins il sera cher » a-t-il souligné. STMicroelectronics est prêt à payer plus cher de l’hydrogène vert, afin de remplacer de l’hydrogène gris. Mais, avec un « surcoût raisonnable ».

Sa prise de parole a montré, à l’image de tout ce qui a pu être dit aujourd’hui à Blois, qu’il fallait juste une impulsion pour que ces usages puissent se mettre en place. Les offreurs de solutions sont là. Qui plus est, Jérémie Godet, qui est Vice-Président de la région Centre-Val de Loire en charge de la transition énergétique, avait appelé de ses voeux l’emploi d’hydrogène vert dans l’industrie à la place du gris.

M. Martinez a également indiqué que le site de Crolles en Isère dispose de deux électrolyseurs, dont un qui sert pour de la redondance. Ce n’est pas ce schéma qui est visé pour verdir l’hydrogène dans les usines du groupe.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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