La stratégie hydrogène de la Suisse n’est attendue que pour le deuxième semestre 2024, et il n’existe jusqu’à présent quasiment aucune réglementation spécifique. Une situation que déplorent les acteurs locaux et les collectivités.
La presse s’empare du sujet, comme en témoigne un article du Temps, qui faisait état il y a quelques mois de l’impatience des cantons, et plus récemment de Swiss Info. Ce média en ligne rappelle que le pays a pourtant joué le rôle de pionnier.
Le pays qui a inventé la voiture à hydrogène
C’est en effet l’inventeur franco-suisse François Isaac de Rivaz qui a conçu le premier véhicule à hydrogène – une charrette en bois équipée d’un moteur à combustion interne – testé pour la première fois en 1813 à Vevey, dans le canton de Vaud. On apprend aussi que « Quelques années plus tard, en 1838, le chimiste et physicien suisse Christian Friedrich Schönbein a publié le principe de la pile à combustible, utilisée aujourd’hui pour obtenir de l’électricité à partir d’hydrogène et d’oxygène ».
Plus étonnant, cet article révèle que « La Suisse fait partie des pays européens qui comptent le plus grand nombre de stations de ravitaillement en hydrogène (quinze actuellement). Seuls l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas en ont davantage ».
Le cas d’école Hyundai
Le pays a fait parler de lui, lorsqu’un accord a été conclu avec Hyundai et Alpiq pour produire de l’hydrogène vert et déployer une flotte de camions, proposés sous forme de leasing. Ce modèle pourrait d’ailleurs faire école en dehors de la Confédération. Le pays compte des entreprises pionnières, à l’image de GreenGT, mais aussi de Stadler qui déploie le train à hydrogène aux Etats-Unis.
Pour en revenir à Swiss Info, l’article indique que « Le gouvernement suisse considère également l’hydrogène renouvelable comme un élément important pour atteindre son objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Toutefois, il ne dispose pas encore d’une vision claire et détaillée. On ne sait pas d’où viendra l’hydrogène ni en quelles quantités », déplore le papier.
L’association des entreprises suisses lance également un appel, suite à la publication d’une étude.