A l’occasion des Journées Hydrogène de Pau, Terega a fait le point sur ses projets d’infrastructures pour relier l’Espagne à la France et desservir le sud-ouest.
L’opérateur gazier joue à domicile, ici à Pau. Et l’actualité, c’est bien sûr le projet H2MED qui va relier le Portugal et l’Espagne, puis la péninsule ibérique à la France (via la liaison Barcelone-Marseille), d’où d’autres liaisons assureront la continuité avec le reste de l’Europe. Le projet doit en principe aboutir en 2030. Ce canal pourra acheminer jusqu’à 2 millions de tonnes, de quoi couvrir 10 % des besoins de l’Europe à l’horizon 2030.
Une des questions qui se pose est celle de pouvoir faire le lien avec le site de Port-La-Nouvelle en Occitanie, qui est amené à être un gros spot de production d’hydrogène. Il semble exclu d’envisager une liaison sous-marine. Une des options pourrait être d’établir un tracé le long de la côte.
En parallèle, Terega projette également de construire 600 km de canalisations pour le transport d’hydrogène dans le sud-ouest dans le cadre du projet Hysow. Il s’agit ici de desservir les pôles de Pau, Bordeaux, Toulouse et Port-La-Nouvelle. Afin de sécuriser le projet, Terega va lancer sur son site un appel à manifestation d’intérêt afin de mieux cerner les besoins en hydrogène. Cela permettra de trouver également des partenaires financiers et d’affiner le modèle économique.
De façon combinée, l’opérateur projette également de construire 600 km de canalisations pour transporter du CO2. Là encore, un appel à manifestation d’intérêt va permettre d’identifier les entreprises qui émettent du CO2. Ce gaz pourrait être valorisé auprès d’industriels (par exemple les cimentiers) qui veulent mélanger ce CO2 avec de l’hydrogène pour en faire des carburants de synthèse, dont du méthanol.
Retrouvez ici nos articles sur H2MEd (ici et là) et juste ici sur Hysow.