La filiale canadienne de TES (Tree Energy Solutions) a annoncé le 10 novembre le projet Mauricie. Celui-ci prévoit l’implantation d’un électrolyseur et la production de 70 000 tonnes par an d’hydrogène vert à partir de 2028 au Québec.
La Mauricie est une région touristique de la province du Québec, au Canada. Elle se trouve entre Montréal et la ville de Québec, au nord du Saint-Laurent. Et selon TES, c’est le berceau de l’électricité renouvelable dans la belle province. C’est dans cet écrin de verdure que le groupe belge* va implanter un électrolyseur (d’une capacité estimée à 500 MW selon la presse canadienne) et un parc de production d’énergie renouvelable.
Un parc éolien et solaire
Pour générer ces 70 000 tonnes d’hydrogène vert, le projet s’alimentera principalement avec son propre parc éolien et solaire qui aura une puissance installée de 1 GW. « En tenant compte des réalités énergétiques du Québec, l’autoproduction permettra de réduire la consommation provenant du réseau d’Hydro-Québec. Le parc offrira aussi des opportunités d’optimisation, notamment via un effacement de l’électrolyseur en période de pointe », indique TES dans son communiqué.
L’implantation d’éoliennes est toutefois un point sensible et c’est la raison pour laquelle des séances d’information sont prévues auprès des populations concernées les 21, 27 et 28 novembre.
Un projet qui va réduire de 3 % les émissions du Québec
Avec un budget de 4 milliards de dollars canadiens (2,69 milliards d’euros), ce projet Mauricie est l’un des plus grands pour la décarbonation du Québec. A lui seul, il pourrait réduire de 3 % les émissions de gaz à effet de serre de la province d’ici 2030. TES avance une réduction de 800 000 tonnes de CO2 par an. La production aura un usage 100 % local. Un tiers de l’hydrogène vert produit sera dédié à décarboner le transport lourd qui, à lui seul, représente près de 10% des émissions du Québec. Les volumes restants serviront à la production de gaz naturel renouvelable (e-gaz), un carburant renouvelable utilisé pour décarboner le secteur industriel lourd.
Le projet va générer par ailleurs 1 000 emplois lors de la construction et 200 à titre permanent. TES assure que les retombées économiques se chiffreront à plusieurs milliards de dollars
*Tree Energy Solutions a son siège à Zaventem, en banlieue de Bruxelles en Belgique. Il dispose également de bureaux aux Pays-Bas, en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis, au Canada et aux Emirats.
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