Hydrogen Today a rencontré Pierre-Jean Tardy, l’expert de l’hydrogène chez Alpine et David Praschl, le pilote de développement de l’Alpenglow. Tous deux évoquent la voiture et le contexte autour de l’hydrogène au Mans.
Donnons d’abord la parole à David Praschl, car il a eu le privilège de conduire la voiture avec Zinedine Zidane à ses côtés. « On a échangé quelques sourires et une poignée de main, il avait l’air content de ce tour du circuit du Mans », nous a confié le pilote. Et d’ajouter : « il était un peu crispé quand la voiture a surviré à deux ou trois reprises ». Il est vrai qu’un grain s’était abattu au Mans juste avant la séquence hydrogène. Or, l’Alpenglow est chaussée de pneus Michelin de série, pas d’enveloppes de course. « Mais c’était fun », glisse David Praschl. Lequel se félicite au passage de voir que la voiture a été très bien accueillie par le public dès la veille au moment de la parade sur la piste.
A titre personnel, c’était pour lui un moment exceptionnel. Mais pas que… « Tous les deux (lui et Zidane), on était très impressionné par l’engouement exprimé par le public ». Précisons que cela n’a pas été si facile de faire entrer dans la voiture l’ancien capitaine des Bleus, qui mesure 1,85 m.
Tant mieux s’il y a de la concurrence pour l’hydrogène
Pour sa part, Pierre-Jean Tardy se félicite de voir que « la ligne fait l’unanimité ». « Il y a un engouement incroyable autour de l’esthétique de la voiture et les gens sont surpris d’apprendre qu’elle fonctionne avec un moteur à hydrogène », dit-il. Cette fois, après la déconvenue de Spa, il fallait que l’Alpenglow démarre. « On a fait tout ce qu’il fallait pour que ça marche. Il faut comprendre que c’est un prototype et qu’il y a toujours une part d’inconnu. On a résolu les problèmes de Spa et d’autres aussi. On avait donc un bon niveau de confiance pour aligner la voiture sur la piste aujourd’hui ». Il reconnaît : « l’enjeu était elevé et il y avait un peu de stress ».
Tout s’est bien passé donc. Et le fait d’avoir d’autres voitures sur ce tour de démonstration est de bon augure pour la future catégorie hydrogène. « Beaucoup de constructeurs s’intéressent à la future catégorie hydrogène, et nous aussi même si on n’a pas encore décidé si on y participerait », indique Pierre-Jean Tardy. « C’est très bien s’il y a de la concurrence et des batailles avec des voitures à hydrogène lors de l’arrivée de cette catégorie en 2028 », souligne-t-il.
Et pour un pilote comme David Praschl, quelles sensations ? « Ca ne change pas grand-chose par rapport au moteur thermique classique, on prend autant de plaisir », confie-il en souriant. Et d’ajouter : « on a de l’énergie propre, tout en gardant le bruit, c’est ça qui est magnifique. »
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