Vicat : du ciment à l’hydrogène

Parmi les présentations des journées hydrogène dans les territoires à Marseille, celle de Ciment Vicat a été la plus inattendue. Ce groupe, basé près de Grenoble et qui exploite 5 cimenteries en France, a décidé de se passer des énergies fossiles en 2024. Et ce n’est anodin, car cette activité est très énergivore. Dans son process de fabrication, Vicat va utiliser du béton recyclé, des déchets et de la biomasse qui serait gazéifiés. Mais, l’idée est aussi d’utiliser la chaleur fatale pour faire de l’hydrogène. Le groupe a prévu d’équiper sa cimenterie de Saint-Egrève de deux électrolyseurs, l’un à basse température et un autre à haute température. L’hydrogène produit pourrait notamment alimenter une flotte captive de véhicules. Il se destinerait à la station H2 de Grenoble dans le cadre du projet ZEV (Zero Emission Valley).

L’entreprise entend par ailleurs montrer l’exemple. Elle a ainsi passé commande de 10 camions à hydrogène. Il faut savoir que l’on dénombre de 100 à 150 chargements par jour avec des camions dans une cimenterie.

En tout cas, cela montre que l’industrie peut contribuer à la mobilité et produire en quantité de l’hydrogène.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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