Les voitures à hydrogène vont rouler pour les JO de Paris en 2024
Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est un constructeur japonais qui transportera les VIP et les athlètes pendant les Jeux Olympiques dans la capitale. Toyota a en effet intégré le cercle des principaux partenaires commerciaux des JO en signant un contrat qui l’engage jusqu’en 2024. L’accord avec le Comité international olympique (CIO) date de 2015 et prévoit la mise à disposition de véhicules écologiques, essentiellement hybrides.
Pour rejoindre les 11 autres marques mondiales partenaires du CIO, le constructeur automobile nippon aurait signé un chèque de près d’un milliard de dollars. Cet effort financier va lui permettre de rejoindre ses compatriotes Panasonic et Bridgestone, les américains McDonald’s et Coca-Cola, du sud-coréen Samsung ou encore le français Atos.
C’est finement joué pour Toyota, qui va profiter des JO de Paris pour faire gagner en visibilité ses voitures à hydrogène. Le constructeur va déjà saisir l’opportunité des JO de 2020 à Tokyo. Tout comme Honda (et probablement Nissan), il va bénéficier du soutien apporté par le gouvernement japonais, qui tient à faire naître une société de l’hydrogène et a fixé pour objectif 40 000 véhicules à pile à combustible et 160 stations d’ici 2020.
Une centaine de stations H2 en 2020
En France, ceux qui ne connaissent pas la filière hydrogène se posent des questions. Ainsi, la presse évoque des chiffres qui peuvent sembler dérisoire (240 stations et 17 stations de recharge). Mais, c’est ignorer qu’un plan prévoit de déployer une centaine de stations H2 d’ici 2020, et que la flotte de Taxis Hype* va se déployer à Paris avec l’aide d’Air Liquide qui va construire en parallèle des stations. C’est ignorer aussi que les collectivités locales souhaitent se doter d’une infrastructure, comme en témoigne le succès du récent appel à projets Territoires Hydrogène.
En décembre dernier, le responsable du développement durable au sein du comité pour la candidature aux JO de Paris 2024, Jérôme Lachaze, était intervenu à l’AFHYPAC pour témoigner de son intérêt pour l’hydrogène. Et justement, le comité appuie le projet Sphinx, porté par ENGIE, qui consiste à valoriser des énergies renouvelables en hydrogène qui alimenteront deux stations de recharge, dont l’une sera située à Paris-Nord, près des principaux sites olympiques.
Toyota a été plus malin que les constructeurs de véhicules électriques à batterie, et notamment Renault qui doit probablement être amer.
*Hype va disposer de 72 véhicules d’ici la fin de l’année et en aura bientôt plusieurs centaines. Il s’agit essentiellement de Hyundai (qui viennent de Corée) et de quelques Toyota Mirai (qui viennent du Japon).