Mobilité hydrogène : des verrous en voie d’être levés
A l’occasion de l’AG de l’AFHYPAC, il a été question ce matin de l’appel à projets sur les Territoires Hydrogène, mais aussi de la mobilité hydrogène plus spécifiquement. Le Président de l’association, Pascal Mauberger, a ainsi annoncé qu’il allait publier une tribune cosignée avec le Président de l’Avere France, Joseph Beretta, sur la complémentarité entre la batterie et la pile à combustible. C’est une réponse aux récentes annonces qui pouvaient laisser entendre que le véhicule électrique à batterie avait pris une option décisive, avec des autonomies en hausse et des bornes de recharge ultra rapides en préparation.
Lors d’une table ronde, réunissant des représentants de la DGE (ministère de l’Economie et des Finances), de la DGEC (ministère de l’Environnement), de la NFI et de l’Ademe, plusieurs sujets ont été abordés.
Il a été rappelé que la France doit transposer une directive européenne, avec un objectif de 30 à 50 stations d’hydrogène d’ici 2025. Ces chiffres pourront être révisés en 2019, si la filière venait à décoller. L’AFHYPAC considère justement que le projet de transposition ne reflète pas l’ambition de la filière qui s’est exprimée en publiant le plan Mobilité Hydrogène France ( 600 stations, 800 000 véhicules à l’horizon 2030 ) et en affichant un objectif de 130 stations à l’horizon 2022 dans le cadre de la solution « Mobilité écologique » de la Nouvelle France Industrielle.
Justement, Florence Lambert, qui vient du CEA et s’occupe de l’hydrogène, dans le cadre de la thématique « Mobilité Ecologique » au sein de la NFI, a rappelé que cette forme d’énergie n’était pas du tout prise en compte au début. Depuis, le contexte a bien changé. Mme Lambert a annoncé qu’un rapprochement avait été opéré auprès de la PFA (Plateforme de la Filière Automobile), avec l’AFHYPAC. Des discussions sont en cours pour préparer la mise en place d’une filière hydrogène, au sein de l’industrie automobile. Ce n’est pas un mouvement initié par les constructeurs français, plutôt réticents pour le moment, mais par des équipementiers de rang 1 qui souhaitent pouvoir produire en masse les composants. Il s’agit à ce jour de Michelin, Faurecia, Plastic Omnium ou encore Valeo.
L’équipe de France de l’hydrogène est donc en route. Et ce, malgré un contexte qui est beaucoup plus favorable en apparence au véhicule électrique à batterie.
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