Carburants d’aviation durable et hydrogène au programme des Rencontres de Meaux

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SAF et hydrogène au programme des Rencontres de Meaux

Aux Rencontres de Roissy Meaux Aéropôle, une table ronde a permis de faire le point sur les SAF, les carburants durables dans l’aviation.

Avec ADP, Elyse Energy, FedEx, GRTGaz et Safran, cette session a permis de parler à la fois des SAF et de l’hydrogène. S’agissant des carburants durables, il a été dit par Safran que ses moteurs pouvaient être certifiés avec 50 % de SAF, ce qui est bien supérieur aux seuils en vigueur aujourd’hui et pour les prochaines années. La question de la production a été évoquée par Elyse Energy, qui a son procédé « alcohol to jet ». Pour sa part, le représentant de Fedex – qui a évoqué au passage son programme très ambitieux de décarbonation pour 2040 – a fait part de son désir de voir ces SAF devenir plus disponibles et avec moins de différences de prix. Ces carburants sont 4 à 6 fois plus chers en Europe par rapport aux Etats-Unis. Et il y a des grosses différences d’un pays à l’autre à l’intérieur de l’Europe.

ADP veut mutualiser les usages

S’agissant de l’hydrogène, ADP a sa feuille de route. Le Directeur Général, Edward Arkwright, a ainsi expliqué que l’ambition était de massifier les usages. Pour le moment, cet hydrogène est utile au sol. Il se trouve que le groupe dispose de trois stations sur ses aéroports (Le Bourget, Orly et Roissy) pour les taxis, mais possiblement demain les poids lourds. « Nous souhaitons travailler sur la réglementation et favoriser les expérimentations avec les motoristes et avionneurs », a dit M. Arkwright. Si Airbus parle toujours de 2035 pour son avion à hydrogène, le groupe ADP vise plutôt 2050 ou 2060 pour accueillir des avions court et moyen courrier à hydrogène. « Toute la question est de savoir si cet hydrogène est à produire ou à faire venir d’ailleurs », a poursuivi le dirigeant. Il faudra 700 tonnes par jour à CDG et 350 à Orly. C’est la raison pout laquelle le groupe a déjà prévu du réserver une parcelle foncière de 20 hectares à la lisière de la plateforme aéroportuaire. Elle pourrait aussi accueillir d’autres usages industriels.

S’agissant du transport, la question a été traitée par GRTGaz. La Directrice Générale, Sandrine Meunier, a expliqué que plusieurs tracés étaient possibles. Ainsi, le projet Hyfen pourrait remonter de l’hydrogène depuis Fos et le sud de la France jusqu’au nord-est. L’opérateur a un autre hub qui vient du Havre et passe par la vallée de la Seine. Il y aussi des liaisons possibles via dunkerque, Maubeuge, ou depuis la façade Atlantique par le port de Saint-Nazaire. Le coût est réduit en réutilisant et en optimisant des canalisations déjà utilisées pour le gaz.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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