
Après le report de l’audience prévue initialement le 29 avril, c’est ce mardi 13 mai au tribunal de commerce d’Albi que va se décider l’avenir du fabricant de bus français.
Le tribunal doit étudier les offres de reprise de Safra, le constructeur albigeois de bus à hydrogène, et de ses 169 salariés. Selon la Dépêche du Midi, l’un des trois repreneurs français de la partie ferroviaire aurait jeté l’éponge et les deux autres auraient élargi leur offre pour y intégrer le retrofit de bus Diesel. Parmi les candidats figure un candidat chinois. « On sait qu’il s’agit d’un consortium industriel asiatique qui reprendrait une centaine de salariés », déclare dans Le Monde Ludovic Vialard, délégué syndical CGT, élu au comité social et économique (CSE). « Nous ne connaissons pas ses intentions concernant l’activité »;
Safra, qui a fait le pari de lancer ses propres bus à partir de 2011, a d’abord lancé le Businova. Ce bus s’est décliné en version hybride, électrique, puis hydrogène. cette dernière, avec des piles Michelin à l’époque, avait été présentée à Hyvolution en 2018. Puis, la PME a lancé en 2023 le Hycity avec une pile Symbio. Il devait produire 36 exemplaires de ce bus H2.
En parallèle, Safra s’était lancé dans le retrofit d’autocars pour les convertir en hydrogène. Le fabricant avait bénéficié d’une aide de 4,8 millions d’euros attribuée par l’Ademe) dans le cadre du plan France 2030. En 2024, la région Occitanie lui commande une flotte de quinze cars rétrofités pour 7,2 millions d’euros.
Safra avait été placée en redressement judiciaire en février dernier.