
L’Etat avait mis en consultation express ce mécanisme, censé favoriser la réduction de l’intensité carbone pour les carburants. Mais l’hydrogène n’est pas correctement pris en compte, selon l’association.
Anciennement TIRUERT, l’IRICC est considéré comme la clé de voûte de la décarbonation des transports en France à l’horizon 2035. Problème : ce mécanisme ne permet pas du tout de respecter les objectifs que fixe le gouvernement dans le cadre de la révision de la stratégie nationale. En l’état, l’IRICC correspond à « un renoncement sous le manteau au déploiement d’une filière hydrogène en France », écrit même France Hydrogène.
A ce stade, l’Etat propose des quotas assez bas : 1,95 % pour les biocarburants avancés et 1,5 % pour l’hydrogène à l’horizon 2030. L’association préconise de mettre en place un quota plus large d’hydrogène et de biocarburants avancés au niveau de l’obligation européenne (soit 5,5 % en 2030). Elle souhaite aussi revoir largement à la hausse la valeur du quota de distribution d’hydrogène et dérivés à partir de 2030.
Des impacts sur les usages, en particilier la route
En analysant les chiffres, France Hydrogène redoute un impact sur les usage. Ainsi, l’Etat semble vouloir faire le minimum, en se contentant de décarboner le raffinage et de produire des e-fuels dans le secteur aérien, par simple application du règlement européen. Le gaz naturel et les biocarburants semblent privilégiés pour décarboner le transport maritime, alors que leur impact est limité par rapport aux molécules d’hydrogène. Et la position gouvernementale « sacrifie la décarbonation de la mobilité routière lourde et intensive, avec sa chaîne de valeur attenante ».
Si ce mécanisme persiste dans sa proposition actuelle, la France va manquer le coche du déploiement de la filière hydrogène et des bénéfices associés : souveraineté énergétique et industrielle, décarbonation, maintien et relocalisation d’industries stratégiques et emplois associés. Pour France Hydrogène, les outils de régulation économique comme l’IRICC doivent être mis en cohérence avec les stratégies industrielles et énergétiques de la France.
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