Petite surprise au Mans, où une cabine d’avion est exposée sur la scène de l’événement LMH2. Un symposium plutôt axé sur la mobilité terrestre et la compétition auto en mode hydrogène. Mais, il y a une explication.
L’an dernier, Olivier Savin a été l’un des grands témoins de cet événement. Il était venu parler de l’avion à hydrogène et de sa start-up Blue Spirit Aero, soutenue par France 2030. Lors de son intervention, il avait fait un appel du pied aux pouvoirs publics du Mans, en diffusant notamment un film montrant son avion (le Dragonfly) survoler le circuit de la Sarthe et la ville du Mans. Un appel qui semble avoir été entendu. Et ce n’est pas un hasard si la cabine de son avion (déjà aperçue au salon du Bourget l’an dernier) est exposée sur scène, et non dans la zone d’expo située en sous-sol du Palais des Congrès.
De plus, une vidéo de l’avion survolant Le Mans passe en boucle entre chaque session.
Lors de la cérémonie d’ouverture, une petite passe d’armes a eu lieu entre Stéphane Le Foll, maire du Mans, et Roland Marion, Vice-Président de la région Pays de la Loire. Alors que ce dernier proposait de créer une liaison régionale aérienne en mode hydrogène avec un aéroport à Angers ou Saumur, M. Le Foll a dit : « non, Le Mans ».
Alors que le symposium est né en capitalisant sur le projet MissionH24 de l’ACO (dans l’orbite des 24 Heures du Mans), la métropole a avancé entre temps sur la mobilité (bus, station avec Hype). Et la mobilité aérienne fait du sens sur ses terres. Il ne faut pas oublier que c’est le 8 août 1908, au Mans, que les frères Wright entrent dans l’histoire de l’aviation.
Une collaboration dans l’avion à hydrogène serait assez « raccord », d’autant qu’un aérodrome est implanté à côté du mythique circuit des 24 Heures du Mans et qu’une station permettrait de faire le plein.