Bosch renonce à l’hydrogène à Rodez

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Bosch renonce à l’hydrogène à Rodez

Selon la presse locale, dont France Bleu, la direction du site de Bosch annonce la fin à Rodez du projet hydrogène, qui avait déjà été mis sur pause. Une décision qui passe mal, alors que le groupe a décidé d’investir 2,5 milliards sur ce type d’énergie.

Sélectionné par le CORAM, le projet Fresh2 pour les remorques frigorifiées avait déjà été mis sur pause cet été. Il suscitait pourtant encore de l’espoir il y a trois ans pour l’usine de Rodez qui souffre du déclin du Diesel. Cette fois, « l’hydrogène c’est fini » et « on se reconcentre sur le Diesel », rapporte France Bleu qui donne la parole aux syndicats. Le correspondant local des Echos précise que c’est Beate Grota, Vice-Présidente de la division Powertrain Solutions qui est venue annoncer la nouvelle aux salariés. Lesquels ont débrayé dans la foulée, car aucune activité n’a été proposée en remplacement.

Un virage pourtant opéré vers l’hydrogène

Cette annonce a d’autant plus de mal à passer que le groupe ne lâche pas l’affaire sur l’hydrogène. En juillet, il annonçait un investissement de 2,5 milliards d’euros. L’équipementier allemand veut prendre sa place dans toute la chaîne de valeur de l’hydrogène, de la pile à combustible à l’électrolyseur en passant par les réservoirs et la compression dans les stations.

Et la mobilité fait partie des secteurs où il entend jouer un rôle. Le paradoxe, c’est que le site de Bosch France affiche une bannière qui renvoie sur un site affirmant que l’hydrogène est l’énergie du futur. Pour en rajouter dans la confusion, dans un de ses communiqués récents, Bosch évoquait sa volonté d’investir le marché de l’agriculture avec des injecteurs pour les moteurs à combustion alimentés par de l’hydrogène. Or, les injecteurs, c’est la spécialité du site de Rodez.

Selon Centre Presse Aveyron, Roland Lescure, le ministre de l’Industrie, affirme suivre le dossier « de très près » depuis sa nomination. Il attend de Bosch qu’elle donne « un avenir pérenne » au site d’Onet-le-Château, ce qui passe pour lui « par une diversification dans des activités d’avenir ».

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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