Démission du patron de Nikola Motor

Démission patron Nikola Motor
Démission du patron de Nikola Motor

La pression était trop forte. Suite à la polémique déclenchée par un investisseur, accusant le fabricant de camions zéro émission de n’être qu’une « vaste fraude complexe », le président exécutif du groupe, Trevor Milton, a choisi de se retirer. Consécutivement à la démission du patron de Nikola Motor, la compagnie a décidé de le remplacer à la tête du conseil d’administration par Stephen Girsky, déjà membre du CA de Nikola et ancien vice-président de General Motors.

Alors que Wall Street portait aux nues la start-up, Hindenburg Research a publié le 10 septembre un rapport pointant les multiples mensonges de son fondateur et l’accusant d’avoir « induit ses partenaires en erreur (…) en prétendant faussement disposer d’importantes technologies ». Nikola ne dément pas complètement une des attaques les plus spectaculaires de la société d’investissement, à savoir la mise en scène d’une vidéo montrant en 2017 un de ses prototypes en action. Selon Hinderburg, le camion a « été tracté au sommet d’une colline sur une route isolée et simplement filmé en train de descendre la pente ». Nikola rétorque juste « n’avoir jamais dit que le camion fonctionnait avec son propre système de propulsion dans la vidéo » mais avoir simplement indiqué que le véhicule était « en mouvement ». Pour Hindenburg, le démenti de Nikola sur ce point, comme sur d’autres, est « complètement inadéquat ».

Des partenariats stratégiques

Le constructeur basé à Phoenix travaille principalement sur le développement de camions et pick-up fonctionnant avec des batteries électriques ou des piles à combustible hydrogène, ainsi que sur des stations de recharge à hydrogène. Le groupe n’a encore rien fabriqué mais a noué des partenariats stratégiques avec plusieurs groupes industriels réputés, dont le géant allemand de l’ingénierie Bosch, l’italien CNH Industrial et, tout récemment, le constructeur automobile américain General Motors.

L’annonce d’un accord avec ce dernier le 8 septembre avait fait bondir le titre de 41 % à la Bourse de New York, où le groupe est arrivé en juin via le rapprochement avec une société fondée par un ancien haut-responsable de GM, VectoIQ. Comme Tesla, Nikola profite à Wall Street d’un engouement des investisseurs pour le secteur des véhicules électriques, considéré comme l’avenir de l’automobile. Mais, la polémique a fait du tort à l’entreprise.

Le nouveau boss aura fort à faire pour notamment redresser le cours de bourse. Depuis un pic en juin 2020, l’action du constructeur de poids lourds roulant à l’hydrogène a en effet chuté de 57 %.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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