Des problèmes de trésorerie pour McPhy

Des problèmes de trésorerie pour McPhy

Le fabricant d’électrolyseurs, qui a révisé à la baisse son chiffre d’affaires pour 2024 en raison de projets qui n’ont pas encore abouti, est en difficulté. Il a décidé de faire le point sur ses activités pour mieux faire comprendre la situation.

Le 13 janvier, McPhy avait lancé une alerte sur résultats. Il annonçait alors réviser son objectif de chiffre d’affaires pour 2024 autour de 11 millions d’euros, et non plus dans une fourchette entre 18 et 22 millions d’euros comme il l’avait indiqué le 29 octobre 2024. Finalement, il fait un peu mieux avec 13,1 millions. Et le chiffre serait même de 17,1 millions sans une charge de 4 millions relative à un projet de stations qui n’a pas abouti.

L’entreprise, qui s’est recentrée sur les électrolyseurs (et qui a vendu son activité stations à Atawey) a réalisé 15,8 millions de résultats. Elle a aussi vu ses prises de commandes multipliées par deux (à 28,1 millions) l’an dernier. McPhy est impliqué dans des projets liés à l’industrie et à la mobilité, en France, en Allemagne. en Autriche, en Suède et en Inde. En théorie, de quoi valider la stratégie.

Une trésorerie pour encore seulement quelques mois

Mais, le problème c’est que le groupe n’avait plus que 39 M€ au 31 décembre 2024 dans les caisses (au lieu de 63 M un an auparavant). A peine de quoi tenir jusqu’au 3ème trimestre 2025. Et peut être même moins, si Atawey n’était pas en mesure de payer tout de suite le solde (11 M) pour le rachat de l’activité stations. Pour s’en sortir, le groupe compte sur l’Etat pour l’encaissement du troisième versement, au titre de l’aide publique PIIEC, d’un montant de 13 M€. Et surtout, il espère que les décisions vont enfin aboutir sur certains projets, en particulier Djewels aux Pays-Bas. Car ce dernier, s’il venait à se concrétiser, aurait un impact favorable sur les prévisions de trésorerie.

En conclusion, le Groupe est actuellement en recherche active de solutions stratégiques pour financer l’activité électrolyseurs.

Lire le communiqué.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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