E-fuels : une étude de l’IFPEN montre leur intérêt en mélange avec du bioéthanol

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E-fuels : une étude de l’IFPEN montre leur intérêt en mélange avec du bioéthanol

Une étude de l’IFPEN, réalisée à la demande de la Collective du bioéthanol, montre l’intérêt des carburants de synthèse et de leur association avec du bioéthanol d’origine agricole.

Vous connaissez probablement l’éthanol E85 qu’on peut utiliser dans un véhicule de type FlexFuel ou grâce à un boîtier qui transforme l’injection des véhicules à essence. La Collective du Bioéthanol a voulu montrer l’intérêt de ce biocarburant qui peut devenir 100 % renouvelable, à condition de le mélanger par exemple avec des carburants de synthèse (les fameux e-fuels, obtenus à partir d’hydrogène et de CO2).

Dans une étude réalisée par l’IFPEN, on peut constater que les trois carburants testés* présentent une réduction de 80 % par rapport aux seuils exigés par la future norme Euro 7. Et celui mélangé avec des e-fuels se distingue par un taux particulièrement bas de particules fines de 10 microns. Tout cela pour dire qu’avec à peine 1 % de surface agricole utile, il serait possible d’alimenter 5 millions de voitures en 2035. Mais la Collective du Bioéthanol voit plus loin : elle estime que la combinaison du bioéthanol et des e-fuels pourrait répondre aux besoins de l’aviation, de l’automobile et d’autres usages.

La présentation est à retrouver ici.

L’E85 100 % renouvelable existe déjà en Californie, avec du bio naphta incorporé à l’éthanol. Toujours selon l’étude, la part des e-fuels devrait décoller en 2030 pour atteindre un peu plus de 2 Mhl (millions d’hectolitres) en 2035 et 6 Mhl en 2040, avec trois fois plus de production que les bio-essences.

*Le premier est une base essence obtenue par transformation chimique de l’éthanol : Ethanol To Gasoline (ETG) ; le second est une base reproduisant l’e-essence (essence synthétique) qui est un co-produit du futur e-kérosène (à hauteur de 1 pour 2) obtenu par voie Fischer-Tropsch (FT, combinaison de CO2 et d’hydrogène renouvelable) ; le troisième est une base reproduisant les huiles végétales hydrotraitées de type essence, qui sont des co-produits (à hauteur de 1 pour 4) du carburant aéronautique HEFA biokérosène existant.

Vous voulez en savoir plus sur l’IFPEN ? Alors nos deux derniers articles sur l’institut français devraient vous intéresser. Vous pouvez les lire ici et .

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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