La FIEV plaide pour l’hydrogène et des technologies autres que le « tout électrique »

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La FIEV plaide pour l’hydrogène et des technologies autres que le « tout électrique »

La fédération regroupant les équipementiers français appelle à agir rapidement et durablement pour la sauvegarde d’une filière automobile française. Elle fait plusieurs propositions, notamment dans le domaine de la voiture propre. Selon la FIEV, l’hydrogène fait partie des solutions à encourager.

En guise de voeux, la FIEV* publie sur son site un appel et des fiches thématiques. Alors que la réindustrialisation du pays fait partie des quatre grands axes définis dans la feuille de route du Gouvernement, la fédération pointe d’abord du doigt le décrochage de l’Europe, et en particulier de la France où la production automobile a chuté de 50 % depuis 2005. Pendant ce temps, la Chine est devenue le premier exportateur mondial et exporte ses véhicules électriques.

Son autre constat est que la transition vers le « tout électrique  » se fait dans « une planification extrêmement ambitieuse, inadaptée aux réalités du terrain, aux plans industriel, économique et social ». La FIEV pointe aussi une « incertitude sur la disponibilité et le coût de l’électricité décarbonée, dans un contexte inflationniste et de baisse du pouvoir d’achat », ainsi qu’un « manque d’adaptation des normes et réglementations aux réalités techniques et économiques ».

Investir sur les secteurs d’avenir dont l’hydrogène

Alors, que propose-t-elle ? Il faut d’abord investir sur l’avenir, et en France. En matière de R&D et d’investissements, il faut selon elle « pérenniser le CIR » (crédit d’impôt recherche) pour favoriser le maintien et les nouvelles implantations de centres dans l’hexagone. Elle souhaite aussi que soient prolongés des outils, comme le CORAM dans le cadre du plan de relance auto. La FIEV appelle par ailleurs à soutenir massivement les investissements liés aux enjeux technologiques d’avenir (batteries, électronique de puissance, hydrogène, connectivité).

Engagés de longue date pour réduire l’impact de l’automobile sur l’environnement, les équipementiers automobiles s’adaptent en permanence et développent, en lien avec les constructeurs, des nouvelles technologies. Mais, ils souhaiteraient que les pouvoirs publics aient « une approche souple de la transition énergétique, en calendrier et en contenu ». Il serait bon aussi, toujours selon la fédération, de « favoriser la production et l’usage d’énergies décarbonées ».

Une approche globale et basée sur le cycle de vie

La FIEV veut renforcer l’étude des solutions qui permettent de réduire l’empreinte environnementale dans une approche de cycle de vie complet, « du berceau à la tombe », et dans une approche évaluant les gains potentiels pour le parc roulant. Dans son esprit, il faut regarder le bio-gnv et les bio-carburants, ainsi que les hybrides optimisés. Mais, elle ouvre la liste aussi à l’hydrogène. À ce propos, elle encourage la production en France d’hydrogène vert, produit grâce aux énergies renouvelables ou décarbonées, et soutient par ailleurs l’installation d’infrastructures de recharge. La fédération plaide aussi pour le déploiement de la filière du rétrofit, qu’il convient d’encadrer afin de garantir la qualité et la sécurité des modifications
effectuées sur les véhicules.

Les équipementiers développent des composants pour les véhicules électriques à batterie ou l’hydrogène, de leur conception à leur entretien. Ils proposent donc de prendre en compte leur réparation. Et pour cela, il convient de développer un plan de formation professionnelle et d’adaptation des compétences à l’attention des salariés impactés par les transformations du secteur.

*FIEV : Fédération des Industries des Équipements

Vous voulez en savoir plus sur la FIEV ? Alors notre dernier article sur la fédération devraient vous intéresser. Vous pouvez le lire ici.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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