Dans le cadre du débat sur le projet de formation H2 neutralité carbone, l’opposition de Seine Normandie Agglomération a fait valoir son scepticisme sur la filière hydrogène. Et a pris pour exemple les difficultés d’Hopium. Voici ce qu’a répondu le Président de l’agglo.
Lors du conseil communautaire du 27 septembre, à Vernon, il a donc été question d’hydrogène (lire notre article). Un élu de l’opposition, Pierre-Yves Jourdain (Europe Ecologie Les Vert) a souhaité « alerter sur la situation de la filière hydrogène en général ». Il a expliqué que « la filière souffre en Europe et est en train d’être dépassée par d’autres filières ». Pour lui, « rien ne prouve aujourd’hui que la filière hydrogène est viable de façon décarbonée ». Et surtout, il s’est appuyé sur un exemple local : « Hopium voulait s’installer et l’action est aujourd’hui à 19 centimes d’euros. Le fondateur vient de démissionner ».
« Hopium n’a rien coûté à la collectivité »
Le Président de SNA, Frédéric Duché, a répondu en deux temps. D’abord, il a fait valoir que « de nombreuses régions en France se positionnent sur la filière comme la Région Rhône-Alpes ou encore notre région (la Normandie) ». Ensuite, il a commenté la situation d’Hopium. « Le départ du fondateur n’est pas une surprise à partir du moment où la start-up a décidé de se recentrer sur la pile à combustible et ne plus développer le véhicule associé », a déclaré le Président. Ensuite, il a souligné que « Hopium n’a rien coûté à la collectivité, si ce n’est que des moyens humains et du temps ». Et de poursuivre : « les start-ups peuvent échouer ou devenir prospères ». « On a fait des paris, peut être que ça n’arrivera pas, mais au moins nous aurons essayé de faire quelque chose », s’est-il justifié.
A noter que le Vice-Président en charge de la transition énergétique, Christian Le Provost, a pris la parole. « Considérer l’avenir uniquement dans les batteries électriques est illusoire », a-t-il dit. Et de citer un exemple : « nous avons testé une benne à ordures ménagères électriques et on s’aperçoit que ce n’est pas du tout adapté. L’avenir de l’hydrogène est dans les véhicules lourds, les bateaux, les porte-conteneurs ».
L’ensemble du verbatim est à retrouver ici.