UTBM : un véhicule H2 en test prend feu

Des ingénieurs de l’UTBM étaient en train de tester un prototype de petit véhicule à hydrogène, développé avec un partenaire industriel, lorsqu’une vanne a cédé. Un incendie s’est alors déclaré, ne faisant que des brûlés légers.

C’est le type d’incident que toute la filière redoute. On se souvient qu’une station de ravitaillement en Norvège avait pris feu en 2019, suite à un problème de fuite. A notre connaissance, c’est la première fois qu’un incident de ce type se produit en laboratoire avec un véhicule. C’est d’autant plus surprenant que l’Université technique de Belfort-Montbéliard a des compétences reconnues en matière d’hydrogène et un réel savoir-faire. Selon le récit qu’en fait l’Est républicain, l’incendie s’est déclaré hier après-midi dans un hangar de la Plateforme hydrogène.

Cinq ingénieurs participaient à ce test. « Alors qu’ils procédaient à la mise sous pression du réservoir avec un gaz neutre, une vanne a cédé sur le réservoir, provoquant un incendie », a expliqué Ghislain Montavon, le directeur de l’UTBM. Précisons au passage que le gaz en question était de… l’hélium ! C’est ce que révèle en effet la même personne au micro de France Bleu. « Or, c’est un gaz qui est ininflammable », dit-il. L’enquête devra donc permettre de comprendre pourquoi ce prototype a pris feu.

Trois ingénieurs, un de l’UTBM et deux du partenaire industriel, ont été légèrement brûlés. Après un examen sur place, ils ont été transportés à l’hôpital Nord Franche-Comté. Les deux autres ont été légèrement intoxiqués par les fumées. « Les systèmes de sécurité du bâtiment se sont tout de suite mis en route. La ventilation a permis d’évacuer les fumées et les lignes d’alimentation en hydrogène ont été coupées », s’est félicité le directeur de l’UTBM. Présentes dans les locaux à ce moment-là, 21 personnes ont été évacuées.

Les pompiers sont arrivés sur place en moins de sept minutes avec 17 véhicules et 44 sapeurs pompiers de tout le département. Le feu a rapidement été éteint et les opérations de reconnaissance n’ont pas révélé de fuite d’hydrogène.

Plus de peur que de mal donc, mais cet incident risque d’éveiller à nouveau des craintes autour de la sécurité des véhicules à hydrogène.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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