Lhyfe produit ses premiers kg d’hydrogène offshore

Lhyfe hydrogène offshore

Lhyfe produit ses premiers kg d’hydrogène offshore

Journée faste pour le producteur d’hydrogène vert. Alors qu’il accueillait à Bouin le constructeur BMW, à l’occasion des essais de l‘iX5 Hydrogen, il présentait au large de Saint-Nazaire sa plateforme pilote de production d’hydrogène offshore. On vous dit tout sur Sealhyfe.

Les essais avaient débuté à quai (voir notre article) et ont duré 8 mois. Cependant, la plateforme a été remorquée à environ 20 km au large du littoral atlantique et raccordée au hub électrique de Centrale Nantes, avec succès. Depuis le 20 juin, elle a commencé à produire ses premiers kilos en mer. C’est une étape décisive pour la société fondée par Matthieu Guesné, mais aussi pour la filière.

Des conditions extrêmes

En lançant le 1er pilote de production d’hydrogène offshore au monde, Lhyfe a donc souhaité démontrer la faisabilité technique d’un tel projet. L’entreprise a par ailleurs volontairement choisi de confronter Sealhyfe aux conditions les plus extrêmes. Ces tests en conditions réelles sont effectués sur une plateforme flottante, repensée pour stabiliser l’unité de production en mer. Lhyfe et ses partenaires* ont donc designé, construit et assemblé l’ensemble des équipements nécessaires à la production d’hydrogène offshore, dont l’électrolyseur de 1 MW fourni par Plug. L’ensemble a été réalisé, en à peine 16 mois, sur une plateforme de moins de 200 m². Sealhyfe dispose d’une capacité de production allant jusqu’à 400 kg / jour.

C’est une 1ère mondiale.

*(plateforme WAVEGEM, développée par GEPS Techno) et raccordée au hub du site d’essais en mer SEM-REV de Centrale Nantes opéré par la fondation OPEN-C, sur lequel est déjà raccordé une éolienne flottante (FLOATGEN, développée et opérée par BW Ideol).

Un projet européen plus ambitieux

La suite va s’effectuer à travers le projet HOPE (Hydrogen Offshore Production for Europe), coordonné par Lhyfe au sein d’un consortium de 9 partenaires**, et retenu par la Commission Européenne dans le cadre du “Clean Hydrogen Partnership”. Il bénéficie à ce titre d’une subvention de 20 millions d’euros. C’est un changement d’échelle car l’objectif est de déployer dès 2026 un projet d’une envergure inédite (10 MW) capable de produire jusqu’à 4 tonnes/jour d’hydrogène vert en mer. Cet hydrogène vert et marin sera ensuite exporté à terre par pipeline, compressé et distribué aux clients.

**Alfa Laval (Danemark), Plug (Pays-Bas), Strohm (Pays-Bas), EDP NEW (Portugal), ERM (France), CEA (France), POM West-Vlaanderen (Belgique), DWR eco (Allemagne).

Vous voulez en savoir sur Lhyfe ? Alors notre dernier article sur le groupe devrait vous intéresser. Vous pouvez le lire ici.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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