Pas de remise en cause de l’hydrogène chez Toyota

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A la suite de l’annonce d’un revirement de la stratégie de Toyota concernant le véhicule électrique à batterie, auquel il ne croyait guère jusqu’à présent, certaines personnes en France et à l’étranger en ont déduit que le géant japonais abandonnait l’hydrogène, et que cela pourrait remettre en cause la commercialisation de la Mirai. Ce n’est pas évidemment pas le cas.

Hydrogen Today a eu la confirmation que la feuille de route de Toyota n’avait pas changé. Elle s’appuie toujours, et ce depuis près de 20 ans, sur le développement parallèle et la coexistence de plusieurs types de motorisations alternatives pour les années futures. Il faut savoir que la marque investit chaque année près de 9 Mds d’€ en R&D, dont une grande partie concerne le développement des « nouvelles » motorisations, que ce soit pour l’hybride (classique et rechargeable), l’électrique et l’hydrogène.

A propos de la pile à combustible, l’objectif reste le même : à savoir, produire 30 000 véhicules à hydrogène par an à l’horizon 2020, et poursuivre les développements pour l’avènement d’une société H2. Les JO de Tokyo constitueront à ce propos une véritable vitrine technologique.

Si le véhicule 100 % électrique à batterie apporte des bénéfices sur les véhicules urbains ou courtes distances en fonction des usages, l’hydrogène et la pile à combustible restent selon Toyota le véhicule « électrique » écologique ultime, permettant une autonomie supérieure (et ce, malgré les progrès des batteries) avec un temps de recharge et une utilisation identique à celles des véhicules thermiques.

Le groupe va ainsi continuer dans cette voie afin d’atteindre son objectif Challenge Environnement 2050 dont l’un des principaux objectifs est de réduire de 90% les émissions moyennes de CO2 d’ici 2050 (vs. 2010). Cette stratégie, qui s’appuie aujourd’hui sur la motorisation hybride (la plus pragmatique et la plus accessible pour un effet réel sur la baisse des émissions et des polluants locaux) sera complétée en fonction des régions du monde, par le développement de la technologie hybride rechargeable, du 100% électrique ET de l’hydrogène.

Ce n’est donc pas une remise en cause de l’hydrogène par le véhicule à batterie, comme certains l’ont pensé ou voulu le faire croire.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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