Toyota Mirai : p… la vache !

La présentation de la Mirai de seconde génération, lors du salon de Tokyo, a relancé l’intérêt aux Etats-Unis sur une façon très particulière de produire l’hydrogène pour cette grande berline. Celui-ci pourrait provenir de la… bouse de vache. Ce n’est pas une blague, puisque c’est le responsable technique de la marque, Shigeki Terashi, qui l’a dit lui-même au salon. En vérité, le constructeur japonais pense sérieusement à cette piste depuis des années.

Une série de vidéos a été postée sur youtube dès 2015 sur ce sujet. Voici par exemple le premier épisode.

En 2017, Toyota avait d’ailleurs annoncé son intention de construire une usine afin de récupérer le gaz issu du fumier, afin de le convertir en eau, électricité et en hydrogène. Cela a débouché sur le projet Tri-Gen, dont l’exploitation doit démarrer en 2020 en Californie. Le site produira approximativement 2,35 mégawatts d’électricité et 1,2 tonne d’hydrogène par jour, des quantités d’énergie suffisantes pour alimenter l’équivalent d’environ 2 350 foyers et assurer les besoins quotidiens de près de 1 500 véhicules.

Le quotidien britannique The Telegraph en rajoute une couche. Il cite M. Terashi de Toyota, selon lequel les déjections d’une seule vache pourrait alimenter une Mirai en hydrogène pendant un an. Or, il y a près de 9,5 millions de vaches aux Etats-Unis. Voilà une façon peu glamour mais efficace de faire du « zéro émission » du « pis à la roue ».

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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