Amis et partageant un profil similaire, l’aventurier suisse Bertrand Piccard et le capitaine d’Energy Observer Victorien Erussard ont aussi un point commun : celui d’avoir battu des records au volant d’une voiture à hydrogène.
Lors de leur conférence commune, ce matin, pour annoncer le village Energy Observer et la dernière escale d’un long tour du monde, les deux hommes ont montré leur complicité. Mais entre sportifs de haut niveau, il y a toujours un peu de chicanerie. Ainsi, Victorien Erussard a rappelé que Bertrand Piccard avait réalisé un record de distance avec une voiture à hydrogène. Son record (778 km avec un plein) avait été effectué en 2019 à bord d’une Hyundai Nexo, entre Sarreguemines; Bruxelles et Le Bourget. Le fondateur de Solar Impulse a confié qu’il « n’arrivait pas à vider le réservoir ». Il était en train de réaliser un direct avec une télévision française au moment où il terminait son périple.
Un peu plus tard, en 2021, c’est Victorien Erussard qui claque un autre record en France. Au volant d’une Toyota Mirai, et avec un équipage, il parcourt plus de 1 000 km. « J’étais vraiment fatigué car on a fini vers 5 h du matin et on me voit sur la vidéo en train de me donner des claques », a raconté le marin. Et lui non plus n’arrivait pas à vider le réservoir. « A combien tu roulais ? », a ensuite lancé Victorien Erussard. Et Bertrand Piccard de répondre : « à 80 km/h sur des routes normales ». « Ah, nous on était parfois à 50 km/h », a reconnu le capitaine d’Energy Observer avant de conclure : « pour les prochains records, il faudra charter tout cela » (faire des règles claires).
Présent ce matin à la conférence, Cédric Borremans de Toyota Motor Europe a rappelé que le dernier record d’autonomie réalisé à bord d’une Mirai était de 1 300 km.
Pour l’anecdote, Victorien Erussard et Bertrand Piccard se sont rencontrés en 2015 lors d’une conférence sur l’énergie à Abou Dhabi. Depuis, ils sont devenus amis et l’aventurier suisse est venu en 2017 pour le baptême du navire. Il a même prêté son compas (qui avait servi à bord de Solar Impulse), qu’il a récupéré 7 ans après. Depuis 2017 également, Energy Observer est aux côtés de la Fondation Solar Impulse.
S’il n’y a pas de lien capitalistique entre les deux structures, les deux hommes partagent une même préoccupation de l’environnement. Et tous deux sont également de grands sportifs. Ils sont évidemment aussi d’incroyables ambassadeurs pour la filière hydrogène.
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