Lancé en 2006 par l’EPO (Office européen des brevets), le Prix de l’inventeur européen permet de susciter de l’émulation parmi les chercheurs. Des français sont arrivés en finale avec un système de stockage solide de l’hydrogène.
C’est le 4 juillet que sera décerné ce prix, à Valence en Espagne. Et la compétition s’annonce relevée, avec des sujets aussi divers que la sécurité des batteries, les carburants durables, les aciers résistant à la corrosion ou les lampes à LED qui transmettent l’Internet à haut débit. L’hydrogène est donc représenté dans la catégorie recherche, par une équipe constituée de Albin Chaise, Patricia de Rango, Daniel Fruchart, Michel Jehan et Nataliya Skryabina. Leur travail porte sur le stockage solide. Les premières recherches ont été menées au CNRS, qui a déposé les premiers brevets européens. La technologie a ensuite été transférée aux partenaires, à savoir McPhy (qui a abandonné l’idée ensuite) puis JOMI-LEMAN, afin d’augmenter la production et d’entamer la commercialisation du produit.
Le stockage solide : une méthode révolutionnaire ?
Sur le site de l’EPO, on peut lire que « la méthode révolutionnaire de l’équipe consiste à mélanger de l’hydrure de magnésium à des additifs métalliques et du graphite afin de comprimer l’hydrogène en disques solides faciles à stocker dans des réservoirs conçus à cet effet ». En quoi c’est mieux que l’hydrogène liquide ? « Le stockage et la libération de l’hydrogène nécessitent donc moins d’énergie qu’avec d’autres méthodes, et libérer l’hydrogène des réservoirs se fait à une pression relativement faible, de l’ordre de deux bars. Les disques sont stables à la manipulation et ne s’enflamment pas lorsqu’ils sont exposés au feu. Surtout, ils ne subissent pas de pertes d’hydrogène au fil du temps et peuvent être stockés pendant de longues périodes, ce qui rend l’hydrogène vert plus accessible ».
Voici ce que nous avons déjà écrit sur le stockage solide de l’hydrogène, ici, là ou encore par ici.