Dans le cadre de la révision de la stratégie nationale, l’Etat rappelle que les appels à projets ont permis depuis 2018 de créer des écosystèmes en régions.
Lancé en 2020, l’Appel à Projets Écosystèmes Territoriaux Hydrogène a permis de soutenir 46 projets constituant 35 écosystèmes répartis à travers toute la France (en métropole comme en outre-mer). Le financement public s’élève à 320 millions d’euros en cumulé, sur un budget total de 1,2 milliard. La dernière relève a eu lieu en septembre dernier pour cet appel désormais clos. Les lauréats seront annoncés l’an prochain.
À ce jour, les projets sélectionnés représentent une capacité d’électrolyse de 80 MW, avec une production estimée à 8 000 tonnes par an d’hydrogène décarboné. Les écosystèmes vont contribuer à faire sortir de terre une centaine de stations qui vont ensuite alimenter plus de 820 bus et véhicules lourds. L’un des plus emblématiques est le projet ZEV en région Auvergne Rhône Alpes. Mais, la mobilité ne concerne pas que la route. Le document de l’Etat fait aussi référence au projet de barge Elemanta H2 sur le port de Rouen.
Tous ces projets vont permettre de réduire les émissions de CO2 de 103 000 tonnes par an.
Faire le lien entre les hubs industriels et les pôles diffus
En parallèle des écosystèmes territoriaux hydrogène, qui ont le mérite de susciter une dynamique avec des acteurs publics et privés, l’Etat soutient également la réindustrialisation avec une quinzaine de projets, dont 8 vont permettre de produire massivement de l’hydrogène au sein des bassins industriels.
La stratégie consiste maintenant à coordonner le développement des réseaux d’hydrogène. Le défi est de faire le lien entre les pôles de consommation massifs (Zibac de Dunkerque, Fos, le Havre-estuaire de la Seine, vallée de la chimie), les pôles semi-centralisés (Chalampé, Saint-Avold, Lacq, Saint-Nazaire) et des pôles diffus en dehors des grands axes industriels. La directive AFIR jouera un rôle dans le maillage du territoire.