Une étude qui confirme la pertinence des utilitaires à l’hydrogène

étude utilitaires hydrogène
Une étude qui confirme la pertinence des utilitaires à l’hydrogène

Dans un post sur LinkedIn, un expert de Forvia met en avant les conclusions d’une étude réalisée par le cabinet BDO et mutualisée avec Stellantis, Hyvia et Plastic Omnium. Elle a été transmise aux pouvoirs publics.

On vous avait déjà parlé en janvier de la réponse de France Hydrogène à la réactualisation de la stratégie nationale et de son plaidoyer en faveur de la mobilité intensive. Voici des éléments qui vont dans le même sens. Et plus récemment, à l’occasion du salon Hyvolution, nous avons réalisé l’interview en vidéo à ce sujet de Valérie Bouillon-Delporte, Co-Présidente de l’association. Dans un post, Jean-Bernard Lepage, Clean Mobility Marketing Director chez Forvia Faurecia, évoque l’intérêt du fourgon à hydrogène. Il évoque une étude détaillée dont les résultats sont « très instructifs ».

Les fourgons de livraison doivent être toujours disponibles

Hydrogen Today s’était déjà fait l’écho d’un précédent point de vue de sa part sur la mobilité hydrogène, qui est complémentaire à celle de l’électrique à batterie. Dans son dernier post, il indique à propos des fourgons de livraison que plus de la moitié de ces véhicules sont en usage intensif. Et ces usages, « loin d’être une niche » représentent également les trois quarts des émissions de CO2 du segment. Ces véhicules, qui sont bien souvent l’outil de travail des artisans, par définition doivent être toujours disponibles pour une intervention urgente.

L’expert de Forvia écarte l’hypothèse de batteries de capacités importantes, genre 150 kWh. « Pour moi, c’est une aberration écologique », écrit-il. Selon lui, c’est « sur ces cas d’usage que le véhicule électrique à hydrogène prend tout son sens et vient prendre le relais de celui du véhicule électrique à batterie ». Jean-Bernard Lepage glisse au passage que l’industrie automobile française a tous les atouts pour adresser ce segment de marché au niveau européen, avec des produits made in France. Et avec une technologie de classe mondiale.

Des véhicules plus abordables et plus de stations

Précisons au passage que les deux constructeurs nationaux, Renault et Stellantis, proposent en parallèle de l’électrique à batterie de l’hydrogène dans leur gamme d’utilitaires.

Le succès dépend toutefois de trois conditions : rendre abordable les premières générations de ces véhicules qui restent des objets technologiques innovants ; faciliter le maillage du territoire avec des stations de remplissage hydrogène (certaines régions sont en avance sur d’autres dans ce domaine, comme par exemple la région AURA, qui a passé un accord avec Hyvia et développe l’infra à travers la société HYmpulsion) ; et enfin s’appuyer sur une production d’hydrogène bas carbone et un réseau de distribution de cet hydrogène bas carbone par pipeline sur l’ensemble du territoire.

Cet article vous a plu ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Picture of Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

Nos derniers articles

BFC H2 VERT