TE H2, co-entreprise des groupes TotalEnergies et Eren, et l’électricien autrichien Verbund ont annoncé mardi la signature d’un protocole d’accord avec la Tunisie. L’objectif étant de mettre sur pied un grand site de production d’hydrogène vert dans le sud de la Tunisie.

L’ambition à horizon 2030 est de produire 200 000 tonnes d’hydrogène par an (soit environ 1/4 de la consommation annuelle d’hydrogène en France). À terme, le groupe souhaite atteindre 1 million de tonnes par an.

Baptisé « H2 Notos », ce projet vise donc à produire de l’hydrogène via électrolyse (à partir d’eau de mer dessalée), en utilisant de l’électricité solaire et éolienne. L’hydrogène produit sera ensuite exporté par pipeline de la Tunisie vers l’Europe.

De la Tunisie vers l’Europe

Un premier tronçon sera spécialement construit du lieu de production jusqu’à la côte nord tunisienne. L’hydrogène passera ensuite par un gazoduc marin transportant aujourd’hui du gaz. Selon David Corchia, le directeur général de TE H2, le transport par pipeline est moins coûteux que la double transformation en ammoniac qu’exigerait un acheminement par bateaux. L’hydrogène transiterait ensuite par le futur pipeline « SoutH2 corridor » prévu d’ici 2030 et qui rejoindra l’Europe en passant par l’Italie.

Ce pays du sud de l’Europe est susceptible de devenir une véritable plaque tournante des importations d’hydrogène en provenance du continent africain. En effet, l’Italie a déjà signé un accord avec l’Algérie et s’intéresse également à l’hydrogène du Maroc.

À noter que cet hydrogène pourrait ensuite rejoindre d’autres pays européens tels que l’Autriche ou l’Allemagne. Si l’Union européenne vise un équilibre entre importations et production locale, l’Allemagne, quant à elle, mise clairement sur les importations. Au-delà du projet H2med, le pays multiplie les accords à l’international, avec notamment le Canada ou encore l’Australie.