Hyundai : un objectif de 3 millions de tonnes d’hydrogène par an en 2035

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Hyundai : un objectif de 3 millions de tonnes d’hydrogène par an en 2035

A la veille du CES de Las Vegas, le géant coréen a réaffirmé sa foi en l’hydrogène. C’est un domaine dans lequel il entend s’investir dans la globalité : de la production au stockage, et pas seulement dans ses applications pour la mobilité.

Jusqu’à présent, le CES était surtout le spot privilégié pour présenter des véhicules électriques. Signe des temps, le show fait désormais une place à l’hydrogène. Pour Hyundai, c’est en tout cas un passage obligé. C’est là qu’il avait dévoilé la Nexo en 2018 et c’est encore à Vegas qu’il a choisi de présenter sa vision pour ce type d’énergie. On peut visionner la conférence sur youtube.

En préambule, Hyundai a annoncé son intention d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et d’utiliser 100 % d’électricité renouvelable dans ses usines en dehors de la Corée dès 2045. Dans le cadre de sa feuille de route, l’hydrogène occupera une place de choix. Comme on le sait, le constructeur est l’un des pionniers dans le domaine des voitures (ix35 FC, Nexo) et détient à ce jour la plus grande part de marché. Toutefois, ses solutions vont bien au-delà. A travers sa marque Htwo, Hyundai veut appliquer sa pile dans des bus, des camions, des bateaux, des engins volants , ainsi que des groupes électrogènes.

Un positionnement sur toute la chaîne de valeur

Si tout cela était déjà connu, l’annonce du CES permet d’aborder une nouvelle étape. La structure Htwo va désormais adresser la production, le stockage et le transport de l’hydrogène. Autrement dit, toutes les phases en amont de l’utilisation, et que les constructeurs automobiles avaient tendance à laisser à d’autres industriels. Le groupe coréen veut maîtriser toute la chaîne, de façon à pouvoir accélérer la transition énergétique. Il reprend même les termes de société de l’hydrogène, comme Toyota !

Hyundai va contribuer lui-même à cet effort, à travers un objectif ambitieux de 3 millions de tonnes par an d’ici 2035. Il pourra ainsi répondre aux besoins de la sidérurgie, de la logistique et de la production d’énergie. Le groupe va même se lancer dans les électrolyseurs. Lors de la présentation, le « Monsieur Hydrogène » Chang Hwan Kim a révélé qu’un électrolyseur à l’échelle du MW était en développement. Hyundai mise sur une technologie PEM plus compétitive.

Une production à partir de déchets

Dans le domaine de la production, le coréen mise sur deux process complémentaires. Le premier (W2H : waste to hydrogen) est issu de la décomposition de déchets organiques (nourriture, bile, excréments). Il est appliqué par exemple en Indonésie. Le second (P2H : Plastic to hydrogen) concerne la gazéification de plastiques non recyclables. Ils sont exposés sur le stand au CES.

Hyundai s’investit aussi aux Etats-Unis. Par exemple, il a déployé 30 camions Xcient FC dans le cadre du projet NorCAL ZERO qui vise à décarboner le port d’Oakland. Et dans son usine de Georgie, qui va produire des véhicules électriques à batteries, il va déployer une logistique basée sur l’hydrogène avec là encore des camions et une infrastructure.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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