L’annonce a été faite ce jour par la région. Il s’agit d’une commande d’ampleur portant sur au moins 50 autocars. De quoi amorcer un passage à l’échelle pour cet acteur du retrofit.
Même si, historiquement, la Normandie a été la première à se lancer dans le retrofit à l’hydrogène, et qu’elle a enfin décroché l’homologation, la région Auvergne-Rhône-Alpes s’intéresse aussi beaucoup à ce nouveau marché. On se souvient qu’en octobre 2022, un autocar retrofité aux couleurs du territoire avait été présent lors du salon AutoCar Expo, au Parc des expositions Lyon Eurexpo. Sa particularité est d’embarquer de la technologie française avec une pile Symbio, des réservoirs de Forvia et une batterie fournie par GCK, qui est l’intégrateur des technologies à bord de ce véhicule.
Spécialiste du retrofit, le groupe avait déjà débuté une collaboration avec le groupe Ginhoux pour des autocars à l’hydrogène. Puis, il a engrangé une commande de la part du transporteur Dominique & B.E Green. Et plus récemment, c’est pour Keolis que GCK a décroché un nouveau contrat de conversion d’autocars Diesel à l’hydrogène. Pour le même transporteur, il va même expérimenter le moteur à hydrogène sur un autocar.
Comme cela a été annoncé aujourd’hui, la région Auvergne-Rhône-Alpes confie donc le retrofit de 50 autocars à GCK Mobility. C’est une commande inédite à l’échelle de l’Europe. La première tranche porte sur 16 autocars, pour un montant de 8,5 millions d’euros. Mais, la Région a déjà délibéré et voté le budget pour les autres autocars. Le marché pourrait même à terme atteindre la centaine d’autocars. GCK réalisera la conversion de ces modèles Iveco Crossway dans les ateliers de Cournon avec une pile à combustible.
Par ailleurs, le groupe a fait passer avec succès à ce modèle tous les tests auprès de l’UTAC. L’homologation routière est donc juste une question de jours, ouvrant la voie à un rétrofit en série. Et ce serait là une première mondiale.