Le Mans dans la course de l’hydrogène
« Le Mans sera dans la course de l’hydrogène et des énergies renouvelables ». C’est sur ces mots de Stéphane Le Foll, le maire du Mans, qu’a débuté la cérémonie d’ouverture de Le Mans Hydrogène – LMH2. Événement animé par le rédacteur en chef de Hydrogen Today, Laurent Meillaud, cette première montée sur scène est inaugurée par Stéphane Le Foll.
Il nous rappelle notamment sa volonté, depuis 2018, de développer l’hydrogène sur le territoire Manceau. Forte de sa propre stratégie, la ville du Mans bénéficie déjà d’une station hydrogène installée par Hype. Elle a été inaugurée en juin dernier (lire notre article). Par ailleurs, il souligne qu’une décision sera prise dans les 6 prochains mois afin de déterminer quelle méthode de production d’hydrogène vert la ville du Mans choisira.
Cependant, il ne faut « pas mettre tous ses oeufs dans le même panier » souligne-t-il, la diversification est importante. À ce titre, le Bio GNV et l’électrique auront également leur place dans le mix énergétique. Cependant, le maire affirme que « Le Mans sera dans la course de l’hydrogène et des énergies renouvelables ».
Une catégorie hydrogène pour le sport automobile en 2026
Vient ensuite le tour de Pierre Fillon de prendre la parole. Le président de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) revient sur le premier symposium du Mans et retrace le parcours effectué jusqu’à aujourd’hui. Il aborde notamment le projet de l’hydrogène en compétition et la fameuse catégorie hydrogène prévue pour 2026. On en reparlera cet après-midi lors de la table ronde sur l’hydrogène en compétition.
Une période critique pour l’hydrogène
Philippe Boucly, le président de France Hydrogène, tient à nous rappeler que nous vivons un moment critique pour l’hydrogène. Premièrement, le gouvernement est en train de revoir la stratégie hydrogène parue en 2020. D’ailleurs, il nous confirme que le président Macron souhaite investir massivement dans l’H2. Deuxièmement, les études sur la place de l’hydrogène dans le futur mix énergétique pullulent, comme celle de RTE sur les différents futurs énergétiques possibles.
Enfin, des projets reviennent au goût du jour. Philippe Boucly affirme que le CCS et le CCUS pourraient être intéressants en phase de transition. Il faut également développer les SAF (e-fuels) selon lui. C’est d’ailleurs ce à quoi s’attelle Elyse Energy dans le bassin de Lacq (lire notre article).
Mais il y a un mais, conclut-il. Et quel est-t-il ?
Que sur les 150 projets en FID (Décision Finale d’Investissements), seulement très peu sont finalement financés. Pourquoi ?
Par manque de visibilité principalement. Notamment sur le prix de l’électricité et sur de potentiels PPA entre autres. L’inflation ou encore « la frilosité de quelques uns vis-à-vis de l’hydrogène » constituent également d’autres freins supplémentaires.
Cependant, les territoires sont le bon maillon pour développer l’hydrogène, conclut-il.