Paris présente sa carte de l’hydrogène à quelques mois des JO de 2024

Paris présente sa carte de l'hydrogène à quelques mois des JO de 2024
Paris présente sa carte de l’hydrogène à quelques mois des JO de 2024

L’AREC ÎDF vient de publier une carte avec la mise à jour des projets de production et de distribution d’hydrogène. Un panorama utile avant l’arrivée des JO de 2024.

Sous le titre « quelle dynamique des projets de production et de distribution d’hydrogène en Ile-de-France ? », ce document établit une carte des projets en cours et fait le point sur les acteurs, en évoquant notamment la mobilité. Il rappelle en préambule que Paris joue le rôle de pionnier en matière de déploiement de stations et de véhicules depuis 2015, Hype ayant contribué à démarrer la mobilité hydrogène.

L’AREC IDF nous apprend ainsi qu’au 1er janvier 2024, on dénombrait 9 stations de distribution hydrogène dont une également de production (Porte de Saint-Cloud). Ces stations ont une capacité cumulée de 2,5 tonnes d’hydrogène par jour.

Si les premières stations de petite capacité ont fermé (Les Ulis, MIN de Rungis, Place de l’Alma*), il y a eu en revanche plusieurs ouvertures en 2023. La plus emblématique est la station Hysetco de la Porte de Saint-Cloud, d’une tonne par jour. De son côté, Hype a ouvert deux stations à Issy-les-Moulineaux et la Porte de Bercy, de 200 kg par jour chacune. Les deux opérateurs de taxi ont annoncé également plusieurs stations devant ouvrir avant les JO cet été (nos articles sur Hype et Hysetco). Une station temporaire de distribution de GCK Energy équipe par ailleurs le Centre National de Réception des Véhicules (CNRV) de l’UTAC de Linas-Montlhéry, qui sert aux tests et à l’homologation de véhicules retrofités, tels que les poids lourds et autocars à hydrogène.

Une flotte de véhicules qui va doubler

Au 1er janvier, au moins 700 véhicules étaient comptabilisés. Soit, la moitié des 1 320 véhicules recensés dans l’hexagone par France Hydrogène en 2023. L’essentiel vient de la flotte de taxis avec 600 véhicules Toyota et Hyundai. On dénombre également 50 utilitaires (Stellantis, Hyvia). Il y a également 7 bus (Solaris, Van Hool), 25 vélos et triporteurs (Pragma) et même quelques drones (Hylight, H3Dynamics). La flotte va doubler d’ici l’été, avec 500 nouvelles berlines de Toyota, au moins 150 véhicules utilitaires légers, des bus (en particulier 47 bus d’Île-de-France Mobilités pour Vallée Sud Hydrogène et H2 Créteil en 2025), des bennes à ordures ménagères, 10 autocars, des chariots élévateurs ainsi que les premiers bateaux de transport de marchandise et de passagers (SOGESTRAN et autres).

Au niveau de la production, 3 sites sont en fonctionnement pour une capacité de 4,5 MW. Il s’agit de la station Hysetco de la porte de Saint-Cloud, du site d’Hyvia à Flins et d’une plateforme de test d’EDF en Seine-et-Marne. Mais, plusieurs projets sont en cours pour déployer entre 30 à 50 MW d’électrolyse. À noter également le projet de production massive d’hydrogène (20 000 t par an) sur la bioraffinerie TotalEnergies de Grandpuits, dans le cadre de la reconversion pour des carburants durables d’aviation.

Enfin, s’agissant de l’infrastructure de transport, 4 projets d’envergure en cours de construction (Air Liquide Normand’HY, 200 MW) ou en planification (Verso Energy – 350 MW, Engie – 250 MW, Lhyfe – 100 MW). Dans le cadre de la dorsale européenne, GRTgaz étudie la connexion de l’Île-de-France pour en faire un hub de connexion sur trois axes : Le Havre – Paris, Saint-Nazaire – Paris avec AtlantHYc et Valenciennes – Paris avec WHHYN.

*Cette dernière est toutefois rénovée par Air Liquide pour une réouverture cette année

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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