Dans un pays qui maîtrise la batterie et qui commence à inonder l’Europe de ses produits, on pouvait penser que la solution unique serait la batterie. L’industrie automobile commence à présenter des prototypes, afin de préparer le coup d’après.
Lors du salon de Guangzhou, le groupe GAC a présenté un concept car. Adoptant la forme d’un SUV coupé, la GAC ERA revendique 800 km d’autonomie. Si à ce stade il s’agit surtout d’un objet de design, le constructeur met en avant sa plateforme multi-énergies et son désir d’être à l’avant-garde dans la technologie.
Plus récemment, c’est Dongfeng Nissan qui a présenté une version à hydrogène de la Venucia. Elle s’appelle plus précisément Venucia V Qing Jing (ce qui signifie « royaume de l’hydrogène ») et arbore le logo H2e. Son autonomie est de 500 km. Lancée début octobre, elle va rouler dans le cadre d’opérations pilotes dans le district de Huadu, dans la ville de Guangzhou. Cette phase va débuter à partir de janvier 2024 et va s’étaler sur une période de 35 mois.
Plusieurs constructeurs engagés dans cette voie
Dans le cadre d’un accord avec Toyota, Haima Automobile a sorti un véhicule à hydrogène qui devrait être testé dans la province du Hainan. Plusieurs constructeurs automobiles ont déjà exploré ce type de motorisation, dont SAIC Motor qui est considéré comme un pionnier. Son premier véhicule de recherche date de 2001. A ce jour, le groupe a mis à la route 410 véhicules à hydrogène, dont des voitures (dernier modèle en date : la Maxus), des bus et des camions.
Great Wall Motors, qui est l’un des grands acteurs du pays, compte lancer des véhicules en 2025. Le constructeur, qui a pour ambition de développer une société de l’hydrogène (comme Toyota), a réuni ses compétences dans ce domaine dans une entreprise qui a pour nom FTXT Energy Technology.
Lors du récent salon de Munich, l’architecte de l’électrification en Chine, Wan Gang, et qui défend également l’hydrogène, avait souligné que les véhicules à pile à combustible vont jouer un rôle important sur le plus gros marché au monde. Cet expert estime notamment que le nord ouest du pays est un spot favorable, dans la mesure où les distances sont longues d’une ville à l’autre et que l’adoption du véhicule électrique y est lente.
En Chine, on compte déjà de nombreux bus et camions à hydrogène, de même que des utilitaires. Il semble que l’automobile va aussi prendre sa place à terme.
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